Le jeudi 16 mars dernier, la ministre Elisabeth Borne a pris une décision radicale : utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites. Une décision qui a, bien évidemment, suscité de vives réactions et des critiques, notamment de la part de l’opposition et de certains membres de la majorité. Des motions de censure ont donc été déposées à l’Assemblée nationale, accentuant ainsi le tumulte politique actuel. Toutefois, personne ne peut prédire avec certitude les conséquences de cet acte sur le gouvernement en place. Les désaccords et les tensions semblent être à leur apogée, mais l’avenir politique reste incertain.
Actuellement, l’exécutif français fait face à une période de turbulences en raison de la crainte d’une possible motion de censure qui pourrait renverser le gouvernement. Bien que le Rassemblement National ait déposé sa propre motion, celle qui préoccupe le plus le gouvernement est la motion transpartisane portée par le groupe des indépendants « LIOT ». Déjà signée par 91 députés, cette motion vise à rassembler des élus de tous bords afin de faire tomber cette réforme « injuste et brutale » dans l’intérêt des Français. Pour être adoptée, la motion de censure doit rassembler une majorité absolue d’au moins 287 voix.
Au-delà de la question de la motion de censure, l’avenir d’Elisabeth Borne reste incertain. Nommée par Emmanuel Macron pour sa capacité à construire des compromis, elle a défendu la concertation tout au long du débat sur les retraites. Mais peut-elle encore rester à la tête du gouvernement ? Bien que sa majorité l’ait ovationnée jeudi 16 mars, la possibilité d’une dissolution de l’assemblée nationale et de nouvelles élections législatives émerge de nouveau. Toutefois, les spécialistes estiment que ce scénario reste peu probable.