Il est possible que les membres de la Nupes et du Rassemblement national décident de se ranger derrière la proposition présentée par les parlementaires centristes, lesquels sont les moins nombreux dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Cette initiative pourrait ainsi trouver un appui inattendu de la part de ces deux camps politiques, malgré leurs différences idéologiques. En effet, il semblerait que plusieurs personnalités de ces formations politiques soient favorables à cette mesure et prêtes à l’adopter. Une telle convergence de vues sur un sujet spécifique démontre que, parfois, les intérêts communs peuvent transcender les clivages partisans, pour le bien de la nation.
Le groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) est actuellement au centre de toutes les attentions. Alors que la motion de censure déposée par l’opposition contre le gouvernement représente sa plus grande chance de succès, le groupe attire l’attention de tous, y compris de la Première ministre française qui a récemment déclenché l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution française sur la réforme des retraites. Le groupe Liot, qui regroupe 20 députés du centre droit au centre gauche, travaille avec une idéologie commune qui défend notamment les territoires et la défense de leur identité. Dans ce contexte, les députés Liot représentent une position stratégique pour le gouvernement en place qui ne dispose pas de la majorité absolue. Le Rassemblement National a également annoncé vouloir déposer une motion de censure, mais c’est celle du groupe Liot qui pour l’instant donne le plus de soucis au gouvernement en place. En effet, sa position centrale sur l’échiquier politique pourrait lui permettre d’agréger les voix. Les Républicains sont également un enjeu à considérer, mais pour l’instant aucun d’entre eux n’a signé la motion de censure de Liot.