Le ministre de la Transition écologique a exprimé son regret quant au faible taux de réutilisation des eaux usées en France. Selon lui, celui-ci s’élève à moins de 1 %, ce qui contraste avec les chiffres italiens et espagnols qui atteignent respectivement 10 % et presque 20 %. Cette situation est préoccupante étant donné les enjeux environnementaux actuels. Le ministre souligne la nécessité d’encourager la réutilisation des eaux usées, notamment pour des usages agricoles et industriels, afin de limiter la pression sur les ressources en eau douce.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé mardi 14 mars sur France Bleu Azur que les règles d’usage des eaux usées traitées allaient être modifiées. Cette déclaration intervient alors que le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) a alerté sur la situation peu satisfaisante des nappes phréatiques en France. Le ministre dénonce le retard pris par la France dans la réutilisation des eaux usées par rapport à l’Italie et à l’Espagne.
Des modifications sont également envisagées pour l’eau de pluie et les eaux grises afin de permettre d’utiliser l’eau de la machine pour les toilettes plutôt que de puiser dans l’eau potable. Ces décisions s’inscriront dans le futur plan du gouvernement pour améliorer la gestion de l’eau qui doit être publié dans les prochains jours.
Le ministre de la Transition écologique préconise de s’imprégner de la lutte contre le gaspillage à tous les étages pour améliorer la situation. Il craint les effets de la sécheresse qui s’abat sur la France et affirme que les pluies qui arriveront après la mi-avril ne bénéficieront pas à la recharge des nappes phréatiques. Néanmoins, il pense qu’il reste une chance de voir des précipitations qui pourraient aider.
Le ministre avertit que les clignotants sont au rouge et que la situation est critique devant une demi-douzaine de départements se trouvant déjà en restriction d’eau. Il cite l’exemple de la sécheresse de l’été 2022 et du mois de février catastrophique avec près de 87 % de déficit pluviométrique. Le gouvernement va prendre des mesures de prévention pour éviter que ne se reproduise la situation de l’été dernier où 700 communes ont été privées d’eau potable. Le ministre annonce également que des décisions de restriction vont être prises pour éviter une guerre de l’eau avec des usages devenant extrêmement complexes.