Les proches de deux manifestants gravement atteints lors des confrontations à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ont déposé plainte contre X pour tentative d’homicide et obstruction délibérée à l’intervention des secours, le mercredi 29 mars. La situation des deux activistes est d’un pronostic vital compromis.
Le samedi 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), les autorités ont-elles délibérément ralenti les secours malgré deux blessés se trouvant entre la vie et la mort ? Un enregistrement audio soutient cette hypothèse : il s’agit d’un appel entre un médecin assistant les organisateurs et un régulateur du Samu. Alors que le médecin fait part de plusieurs blessés dont un très gravement touché, le Samu indique ne pas être autorisé à intervenir. La préfecture justifie cette décision par des affrontements trop violents. Toutefois, des témoins affirment le contraire, et un rapport de la gendarmerie mentionne un retour au calme et un recul de l’adversaire à partir de 14 h 20.
Gérald Darmanin maintient sa position
L’appel téléphonique en question a eu lieu trente minutes plus tard, à 14h50, d’après le journal Le Monde. Deux manifestants sont toujours en danger de mort. Leurs familles ont porté plainte pour tentative de meurtre et entrave aux secours. « Ma conviction, c’est celle des évidences. (…) Un déploiement massif de la force, et pas de prise en charge médicale dans les temps, de façon immédiate et comme il aurait fallu », déclare Me Chloé Chalot, l’avocate des familles. Mercredi 29 mars, au Sénat, Gérald Darmanin a maintenu sa position, dénonçant des « fake news ». Selon la préfecture et le ministère de l’Intérieur, les gendarmes ont fait appel à un médecin militaire avant le Samu pour venir en aide au blessé grave, au milieu d’un groupe d’opposants agressifs.