L’une des principales dispositions du plan Eau, présenté jeudi 30 mars par Emmanuel Macron, consiste à mettre en place une tarification progressive. De cette manière, plus la consommation d’eau augmente, plus le montant de la facture sera élevé.
L’eau devient de plus en plus rare et donc plus chère pour les grands consommateurs. En revanche, ceux qui font des économies verront leur facture diminuer. Une tarification progressive pour encourager une utilisation plus raisonnée de l’eau est l’une des mesures souhaitées par Emmanuel Macron le 30 mars dernier. Depuis dix ans, cette tarification est déjà en vigueur dans la région de Dunkerque. Armanda Dupont, par exemple, a toujours été attentive à sa consommation d’eau, mais ces dernières années, elle en consomme encore moins. Il y a deux ans, elle utilisait 34 mètres cubes d’eau par an, contre 22 aujourd’hui.
Les tarifs de l’eau varient en fonction de la consommation. L’eau essentielle, c’est-à-dire la quantité minimale nécessaire pour vivre, bénéficie du tarif le plus bas, soit 1,28 euro par mètre cube. La tranche de consommation entre 80 et 200 mètres cubes coûte 2,30 euros par mètre cube, tandis que la consommation supérieure à cette limite est facturée à 3,10 euros par mètre cube, considérée comme de l’eau de confort. Cette mesure a entraîné une diminution de la consommation des 240 000 habitants de cette région. « On a réduit d’une quinzaine de mètres cubes la consommation par foyer », explique Bertrand Ringot, le maire de Gravelines, dans le Nord. Aujourd’hui, une quinzaine de communes ont adopté ce système, telles que Bordeaux, Nice ou Montpellier, et il pourrait être étendu à l’ensemble du territoire français.







