Depuis plus de quatre ans, les proches de la jeune femme de 36 ans s’efforcent avec acharnement d’amener le dossier à un résultat et de s’assurer qu’il ne soit pas clos. Il y a un an, un pôle spécialisé dans les crimes non résolus a été mis en place à Nanterre, et 42mag.fr a décidé de s’intéresser à cette affaire. Les personnes concernées par cette situation se mobilisent sans relâche pour trouver des indices et des éléments qui pourraient leur permettre de faire avancer le dossier.
Sybille Véron a été profondément soulagée le 18 janvier, lorsqu’elle a appris que le pôle cold cases prenait en charge le dossier de sa sœur Tiphaine, qui s’était volatilisée au Japon le 29 juillet 2018. Depuis, la famille de la jeune femme de 36 ans, originaire de Poitiers et passionnée par la culture japonaise, cherche sans relâche à retrouver sa trace, sans résultat. Les analyses téléphoniques obtenues de haute lutte par sa famille révèlent qu’elle surfe sur son portable jusqu’à 11h40 depuis sa chambre d’hôtel, avant de disparaître.
La famille de Tiphaine a mis beaucoup d’énergie à battre en brèche la thèse d’un départ volontaire ou d’un accident, malgré la distance et les incompréhensions culturelles. Des taches de « projection » découvertes sur le lit et le mur de la chambre de Tiphaine à l’aide de Luminol n’ont pas été analysées, et l’absence de corps, malgré les nombreuses retenues dans la rivière et les battues organisées à ses frais par la famille, fragilise la piste d’un accident.
C’est la détermination de la famille qui a permis de reconstituer son emploi du temps les dernières heures avant sa disparition, et qui leur a permis de recenser les récentes agressions de femmes à Nikko. Pourtant, aucun de ces potentiels suspects n’a été recherché pour être interrogé.
L’entourage de Tiphaine a donc embauché des traducteurs, des détectives et des avocats japonais, et fait appel aux ingénieurs de Xavier Niel pour décrypter les données de bornage téléphonique de Tiphaine. Malgré les avancées sur le dossier, le coup de massue tombe à l’été 2022 : la juge ne se déplacera pas au Japon et va clore l’instruction. La dernière carte de la famille pour éviter le « fiasco judiciaire » se nomme Corinne Herrmann. L’avocate, qui s’est spécialisée dans les dossiers de disparus, a réussi à mettre tous les acteurs d’accord et à obtenir le transfert du dossier de Poitiers à Nanterre. Maintenant que la relève judiciaire est assurée, l’enjeu pour la famille est un déplacement