Le site de 60 hectares de 1,5 milliard d’euros apportera 3 500 emplois à la zone du port de Marseille et vise à perturber le marché dominé par la Chine
Une immense usine de panneaux solaires va être construite en France. Il devrait être l’un des plus grands d’Europe.
L’installation de 60 hectares est destinée à Fos-sur-Mer près de Marseille, bien que l’emplacement exact n’ait pas encore été décidé.
La start-up lyonnaise Carbon est à l’origine du projet, qui coûtera 1,5 milliard d’euros, dont 120 à 140 millions d’euros sont en cours de levée.
Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a déclaré que la région apporterait 70 millions d’euros.
Il devrait être terminé d’ici 2025.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a salué cette décision dans le but d’être plus autonome au niveau national.
« L’annonce de Carbon Solar intervient à un moment clé. La France et l’Europe doivent se repositionner rapidement sur la chaîne de valeur du photovoltaïque pour ne pas passer d’une dépendance à une autre », commente @AgnesRunacher .https://t.co/cl2CQu0Lg6
— CARBONE (@CarbonModules) 3 mars 2023
« Souveraineté nationale et européenne »
Une fois terminé et entièrement fonctionnel, il produira 5 GW d’énergie solaire chaque année. Pour le contexte, 1 GW équivaut à un milliard de watts, soit suffisamment pour alimenter 10 milliards d’ampoules traditionnelles.
Plus concrètement, cinq gigawatts suffisent pour alimenter plus de 3 750 000 foyers.
Le président de Carbon, Pierre-Emmanuel Martin, a clairement indiqué qu’il entendait bouleverser le marché actuel, actuellement dominé à 70 % par six opérateurs chinois.
Il a dit : « Comment pouvons-nous cesser de dépendre de la Chine pour les panneaux solaires aujourd’hui, et de l’Inde ou des États-Unis demain ?
L’entreprise entend produire et commercialiser à grande échelle sur le site des panneaux solaires, ainsi que fabriquer les composants entrant dans leur fabrication, comme les panneaux en silicium et les batteries photovoltaïques.
Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du Conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille, a déclaré que le futur site sera « un outil de reconquête de la souveraineté nationale et européenne ».
Le projet devrait créer jusqu’à 3 500 emplois dans la région. Ce sont des perspectives d’emploi et d’activité particulièrement importantes [for the port]», a déclaré M. Castaner.
Le communiqué de presse complet de Carbon confirmant la décision peut être trouvé ici (en français).