Chaque jour au réveil, Marie Dupin se métamorphose en une figure de proue, un incident ou une situation qui domine l’actualité.
Des députés européens ont fixé l’objectif de zéro émission de CO2 pour les voitures neuves à partir de 2035, et les voitures thermiques sont dans leur viseur depuis juin 2022. Ces voitures, responsables de 12 % des émissions de gaz en Europe, sont donc en passe d’être bannies au profit de véhicules plus respectueux de l’environnement. Néanmoins, le coup de tampon final devait être donné le 7 mars 2023, mais l’Allemagne a finalement décidé de ne pas entériner le texte, provoquant un revirement historique sur la mesure la plus symbolique du Green deal, le pacte européen visant la neutralité climatique en 2050.
Les désaccords internes en Allemagne concernant la voiture thermique, au cœur de la coalition Verts-Libéraux menée par Olaf Scholz, surnommé « le chancelier du climat », sont une des principales raisons de ce blocage. Ce dernier s’étant opposé tout au long de sa carrière politique aux écologistes, paraît davantage à l’écoute des Libéraux que des Verts. Ainsi, l’Allemagne ne votera le texte qu’à condition de laisser la porte ouverte aux voitures roulant avec des carburants de synthèse.
Les carburants synthétiques ou « efuels » sont des alternatives aux carburants traditionnels, tels que l’essence ou le diesel et sont des carburants sans pétrole, obtenu avec du carbone capté dans l’atmosphère par exemple et de l’hydrogène. Toutefois, leur production très énergivore les rend controversés, en plus du fait qu’ils émettent autant de polluants atmosphériques. Bien que ces carburants soient prévus pour être vendus à dix euros le litre, ils sont actuellement dans une impasse. Mais pour l’Allemagne, il s’agit de sauver le principe du moteur à combustion.
La France, quant à elle, reste sur sa position contre les voitures thermiques. Cependant, le gouvernement français ne dispose d’aucune visibilité quant à une éventuelle date de ratification du texte.