Le président français a réfléchi aux réformes controversées des retraites et a déclaré que les prix élevés des denrées alimentaires ne s’amélioreraient pas avant la fin de l’été
Retraites, inflation, service national : le président français Emmanuel Macron a commenté ces questions et d’autres questions clés dans une interview à l’occasion du premier anniversaire de sa réélection.
L’entretien, par Le Parisien journal, a eu lieu devant 11 des lecteurs réguliers du journal et a été publié le 23 avril.
1. Réformes des retraites : « J’aurais dû être plus présent »
M. Macron a déclaré qu’il aurait « peut-être » dû « prendre plus de risques » pour faire passer les réformes controversées des retraites en France.
Le gouvernement a utilisé l’article 49.3, ce qui signifie qu’ils sont passés par le parlement sans que les députés votent pour eux.
Dans le tumulte qui a suivi, le gouvernement du Premier ministre Elisabeth Borne a survécu de justesse en perdant deux votes de défiance.
M. Macron a déclaré: « C’est ainsi que le [political] les établissements fonctionnent. Le président est le garant. Il fixe le cap puis le gouvernement et le parlement font leur travail.
« Peut-être que l’erreur n’était pas d’être assez présente pour donner de la cohérence et porter moi-même cette réforme. »
Le président a répété ses commentaires sur les récentes manifestations au cours desquelles les gens ont cogné des casseroles (une forme de protestation qui remonte à des siècles).
Il a dit : « Quand vous avez des gens qui ne sont là que pour étouffer votre voix, ou même vous lancer des choses, ce n’est plus une protestation, c’est un comportement non civilisé. »
Il a déclaré que confondre les deux « rendrait notre démocratie dysfonctionnelle ».
2. Inflation : « Difficile jusqu’à la fin de l’été »
M. Macron a déclaré que « les prix alimentaires vont être durs jusqu’à la fin de l’été », mais a déclaré que « le travail devrait mieux payer » et a appelé au « dialogue social » avec les employeurs.
Cela survient alors que les prix des denrées alimentaires ont grimpé de 15,9 % en glissement annuel en mars.
3. Service national : « Introduction progressive »
M. Macron s’est souvent dit favorable à la prolongation du service national (service national universelSNU) à travers le pays.
Cependant, il a déclaré: « Je ne pense pas que nous puissions rendre le service national universel obligatoire dans tout le pays du jour au lendemain. Nous devons progressivement nous diriger vers davantage de zones qui l’adopteront. »
Le chef de l’Etat a admis que la mise en place du plan était un « défi logistique ».
Elle intervient après que le Sénat a recommandé en mars le report du déploiement du SNU, « au vu des incertitudes » du projet, notamment sur le coût, estimé « supérieur à 2 milliards d’euros ».
4. Institutions gouvernementales : « Repenser »
Le président a également déclaré qu’il souhaitait avancer sur plusieurs idées pour réformer les processus gouvernementaux. Cependant, il a admis que ce n’était pas une priorité majeure pour les présidents des Assemblée Nationale et Sénat.
Il a dit qu’il « leur enverrait une proposition… pour voir s’il pouvait y avoir une voie à suivre ».
Plus précisément, il a posé des questions telles que : « Devrions-nous utiliser des référendums (référendum d’initiative partagée, RIP) ou pas ? Devrions-nous avoir plus de représentation proportionnelle à l’intérieur de l’Assemblée? Devrions-nous changer les règles du parlement pour éviter les impasses, sans voir un problème similaire à ceux observés récemment ? »
5. Marine Le Pen : « Réponse aux défis »
M. Macron a également lancé un avertissement politique. Il a déclaré: « Marine Le Pen arrivera au pouvoir si nous ne répondons pas adéquatement aux défis du pays et si nous nous habituons à mentir ou à nier la réalité. »
Bien que le président ait rappelé aux observateurs qu’il avait « battu [Ms Le Pen] deux fois », il a dit que les adversaires « ne gagneraient jamais » contre les Rassemblement National en « jouant leur propre jeu, d’être populiste et extrémiste ».
Au lieu de cela, il a dit que nous devons « construire des chantiers de réindustrialisation, d’éco-responsabilité, d’ordre et de lutte pour nos services publics ».