Éric Coquerel considère que la Nupes « gagnerait à rester unie plutôt qu’à se diviser », en tenant compte, d’après lui, « du contexte actuel, l’état de conflit et de la façon dont le gouvernement s’attaque à [la Nupes] et à la démocratie ».
« J’ai l’impression que Fabien Roussel marque des buts contre son camp en approuvant ce que dit Gérald Darmanin, qui nous criminalise, et en faisant de même avec Bernard Cazeneuve », déclare Éric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, ce samedi 8 avril sur France Inter. Vendredi, lors du congrès du PCF à Marseille, Fabien Roussel avait tendu la main à Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande. Des propos qu’Éric Coquerel « ne comprend pas », estimant qu’il « faudrait d’abord prouver s’ils apportent quelque chose électoralement ». Le député de La France insoumise se demande également « quel est le projet » du leader communiste. Veut-il « revenir aux années François Hollande, revenir à une gauche incapable de gagner sur le plan électoral et de transformer la situation sociale dans le pays ? », s’interroge Éric Coquerel.
Éric Coquerel admet la nécessité « d’élargir le socle de la gauche auprès des électeurs pour gagner, pour gouverner », mais il mise plutôt sur un deuxième acte de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qui « regroupe des syndicalistes, des chercheurs ». « Que Fabien Roussel soutienne ce genre de démarches », plaide le parlementaire insoumis. Il assure que « la Nupes se porte très bien à l’Assemblée nationale ». Le président de la commission des Finances revient d’ailleurs sur le séminaire organisé par la Nupes ce mardi soir. « Nous avons décidé de nous rencontrer plus souvent qu’une fois par mois, organiser des plénières et initier davantage de projets de loi communs », informe Éric Coquerel. Selon lui, « l’idée de relancer le Parlement de l’union populaire » a également été évoquée.
Afin de démontrer la bonne entente au sein de la coalition de gauche, Éric Coquerel insiste sur l’importance de présenter une liste commune aux prochaines élections européennes, en 2024. « Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne serions pas capables d’être unis pour les élections européennes et intermédiaires avant la présidentielle », martèle-t-il. Le député La France insoumise affirme que « tous les partenaires de la Nupes sont d’accord pour être ensemble lors de la présidentielle ». Il a donc « bon espoir » pour convaincre ces partenaires, « en particulier EELV », de se rassembler pour les élections européennes. Éric Coquerel estime que la Nupes « sera plus forte unie que divisée », compte tenu, selon lui, de « la situation actuelle, l’état de conflit et la manière dont le gouvernement s’attaque à [la Nupes] et à la démocratie ».