La jeune fille, 17 ans, est toujours hospitalisée. Deux autres adolescents ont été blessés. Leur avocat a porté plainte pour « tentative de meurtre »
Trois officiers français ont été arrêtés après avoir été accusés d’avoir heurté un scooter avec leur voiture de police et blessé trois enfants lors d’une poursuite à Paris.
Les agents – deux hommes et une femme – sont en garde à vue à la police judiciaire, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), a confirmé le parquet de Paris.
L’IGPN a lancé une enquête. Une autre enquête a été lancée sur le prétendu refus du chauffeur de se conformer aux consignes de la police.
Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dit 42mag.fr les agents avaient commis des « actions qui n’étaient pas appropriées » et avaient été suspendus de leurs fonctions dans l’attente de l’enquête. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a signé et homologué cette suspension, le AFP rapporte l’agence de presse.
Les enfants blessés
Les enfants blessés étaient une jeune fille de 17 ans, qui conduisait le scooter, son frère de 13 ans et un autre garçon de 14 ans. La jeune fille a été hospitalisée suite à l’incident, son frère blessé aux reins et l’autre garçon blessé. sur le genou.
La jeune fille est toujours à l’hôpital.
L’avocat des deux familles, Arié Alimi, a porté plainte pour « tentative d’assassinat par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme par destination, sur des mineurs ».
Il dit 42mag.fr: « Lorsque vous êtes pris en chasse et que vous vous préparez à écraser un véhicule transportant trois mineurs, cela peut effectivement être considéré comme une tentative d’assassinat… qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un policier qui conduit son véhicule en commettant cet acte ? Où est la formation ?
M. Alimi a déclaré que le trio était rentré de la mosquée pendant le Ramadan et avait essayé de rentrer rapidement chez lui. Il a admis que l’un des trois ne portait pas de casque et « n’aurait pas dû rouler comme ça, bien sûr », mais qu’il s’agit de « petites fautes ».
Il a ajouté que les témoins de l’action de la police avaient été « menacés d’arrestation [and] intimidé ». Il a indiqué qu’il chercherait à porter plainte pour « mesures d’intimidation », « menaces sur un témoin » et « intimidation visant à entraver l’enquête ».
L’avocat a également reproché à M. Darmanin son « intervention tardive » et a déclaré que des « erreurs de procédure » avaient eu lieu depuis le début.
Il a affirmé : « En plus des événements graves qui ont eu lieu, il y avait une volonté de dissimulation, d’intimidation pour empêcher l’enquête d’avoir lieu et la vérité de sortir ».
Il a dit : « Cela doit cesser. La prochaine fois, il y aura des morts. Ce sont des enfants. Nous ne pouvons pas tuer des enfants.