Mais la décision s’est avérée impopulaire auprès des militants de la sécurité routière
Les conducteurs qui bafouent la limite de vitesse à moins de 5 km/h n’auront plus de points déduits de leurs licences en vertu des nouvelles règles à compter du 1er janvier 2024.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que l’objectif était « d’adapter le régime répressif aux petits excès ».
Des amendes seront cependant toujours imposées.
La mesure devrait s’ajouter à la « marge d’erreur » qui est déjà déduite de la vitesse enregistrée par les caméras (5 km/h dans les zones de vitesse jusqu’à 100 km/h, puis 5 %).
M. Darmanin l’a qualifiée de « mesure de bon sens », mais les militants de la sécurité routière craignent qu’il n’y ait plus de morts et de blessés sur les routes.
Pour Pierre Lagache, vice-président de La Ligue contre la violence routière, la sécurité routière est devenue « un instrument politique ».
Il a déclaré : « Nous avons vu un certain nombre de reculs : le retour à 90 km/h dans certaines régions, le refus d’un contrôle technique pour les motos, l’arrêt des radars urbains…
« Le gouvernement envoie un message que notre politique de sécurité routière s’arrête, il n’y a rien à craindre. Vous pouvez vous détendre.
» Cependant, Pierre Chasseray, un dirigeant de l’association automobile 40 millions d’automobilistes, a salué les plans.
Il a déclaré: «Nous travaillons là-dessus avec le ministre de l’Intérieur depuis des années. Je ne peux que célébrer.
En 2020, 58% des contraventions pour excès de vitesse des radars automatiques concernaient des dépassements inférieurs à 5km/h.
Les conducteurs résidents titulaires d’un permis étranger sont tenus par la loi de passer à un permis français s’ils commettent une infraction entraînant la perte de points, cela ne devrait donc plus être nécessaire pour les petites amendes pour excès de vitesse.
L’année dernière, les recettes provenant des amendes pour radars ont atteint 707 millions d’euros, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente.