Chaque jour, l’association des journalistes relate de quelle manière un événement d’actualité est représenté dans trois nations différentes.
Les entreprises minières sont désireuses d’exploiter les mines de lithium en Suède, au Canada et en Espagne, mais rencontrent des résistances parmi les populations locales.
En Suède, la compagnie minière LKAB a annoncé la découverte du plus grand gisement de terres rares d’Europe à Kiruna, près du cercle arctique. Ce gisement, qui pourrait répondre en grande partie à la demande européenne, est fortement contesté par les Samis, le dernier peuple autochtone d’Europe. Ils affirment que l’ouverture d’une nouvelle mine menacerait leur pratique ancestrale d’élevage de rennes. En revanche, les responsables politiques et les habitants de la ville soutiennent fortement ces projets miniers.
En Espagne, Infinity Lithium promet la création de 1 000 emplois directs et indirects, 30 ans d’activité, 300 millions d’euros de salaires sur cette période et 900 millions en impôts, pour un projet de mine à ciel ouvert près de Caceres. Toutefois, face à l’opposition des riverains, des scientifiques, des groupes écologistes et même de la mairie de la ville, l’entreprise a choisi de proposer une mine souterraine à la place. Bien que les écologistes ne soient pas convaincus, les promoteurs ont obtenu une licence d’exploration et le maire local voit maintenant plus de points positifs que de négatifs.
Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau a affirmé que les entreprises se tournaient vers le Québec pour obtenir des matières premières propres, car le pays fait les choses de la « bonne façon ». Cependant, des associations ont contesté cette affirmation, soutenant que les règles environnementales sont mal appliquées. Rodrigue Turgeon, avocat en droit de l’environnement, a critiqué les stratégies utilisées par les industriels pour contourner les normes environnementales canadiennes. Les Cris, un peuple autochtone du nord du Québec, craignent également l’attrait des compagnies minières pour le lithium et les effets sur la faune locale. Les défenseurs de l’environnement estiment qu’il est plus important de remettre en question les modes de vie, comme réduire le nombre de véhicules individuels et favoriser les transports en commun électriques.