184 citoyens ont été mandatés pour enquêter sur les soins de fin de vie en France par le Premier ministre Elisabeth Borne
Les soins de fin de vie actuels sont insuffisants et l’aide active à mourir devrait être légalisée, a conclu une convention citoyenne sur la question de l’euthanasie et de l’aide à mourir.
Depuis décembre dernier, la convention – composée de 184 membres du public tirés au sort en fonction de la démographie de la population – a passé 27 jours à débattre, et neuf jours à travailler sur la question de la Première ministre Elisabeth Borne :
Les services de fin de vie sont-ils adaptés aux différentes situations ou faut-il introduire des changements ?
21 départements n’ont pas d’offre de soins palliatifs
Leur conclusion, soumise au président Emmanuel Macron en avril, était que les soins de fin de vie doivent être améliorés et que leur accès doit être universel, plutôt qu’une loterie des codes postaux.
Ils ont fait 67 suggestions détaillées sur la façon dont les soins de fin de vie pourraient changer, la plupart centrées sur la gestion de la douleur, la dignité et le choix du patient.
Il a été noté que 21 départements n’ont aucune offre de soins palliatifs, et M. Macron a convenu qu’il faudrait y remédier dès que possible, et que les soignants devraient recevoir plus de soutien.
La majorité veut que la loi sur l’aide à mourir change
La convention a également conclu à une majorité de 75 % que l’aide active à mourir, sous forme d’aide au suicide ou d’euthanasie, devrait être légale sous certaines conditions.
Celles-ci incluaient que seules les personnes souffrant de maladies incurables et/ou de douleurs physiques et/ou mentales incurables devaient être prises en compte.
Selon la convention, personne ne devrait être autorisé à demander la mort assistée pour échapper à la solitude ou à un sentiment de culpabilité d’être un fardeau pour la famille ou la société dans son ensemble.
Les questions épineuses de savoir si les mineurs doivent également bénéficier d’une telle aide, ou les adultes qui n’ont jamais exprimé d’opinion sur le sujet et deviennent soudainement médicalement incapables de le faire, n’ont pas été mentionnés dans les conclusions car il n’y avait pas de consensus.
Macron promet une nouvelle loi d’ici la fin de l’année
La convention a considéré la loi actuelle, qui date de 2016 et permet au personnel médical de placer une personne proche de la mort et souffrant de douleurs intolérables sous sédation permanente, mais s’abstient de l’autoriser à administrer ou à fournir une substance létale, comme de l’hypocrisie.
Les professionnels de la santé devraient être autorisés à ne pas fournir d’aide à mourir, a déclaré la convention, mais devraient orienter les patients vers des professionnels consentants.
Il a ajouté que les patients devraient avoir le choix de mourir à la maison, ou dans une maison de retraite ou un hôpital/clinique.
Il a également déclaré que les choix devraient permettre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie, afin d’apporter des solutions à toutes sortes de situations.
M. Macron a promis que le gouvernement proposerait une nouvelle loi d’ici la fin de l’année.