Les associations de consommateurs suggèrent que certains prix augmentent, mais pas au même rythme dans tous les supermarchés
Le ‘trimestre anti-inflation‘, produits « prix bloqués » dans les supermarchés : la France a mis en place des mesures pour aider à augmenter le pouvoir d’achat dans un contexte de flambée des prix – mais ont-elles un impact ?
La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que la mesure « trimestre anti-inflation », lancée il y a un mois, a permis au pays d’éviter « une explosion des prix des produits alimentaires et d’hygiène ».
La mesure porte sur une gamme d’articles du quotidien, choisis par les supermarchés et pour lesquels les magasins s’engagent à maintenir les prix les plus bas possibles pour la période du 15 mars au 15 juin. Les produits sont identifiés par un logo spécifique.
Pour en savoir plus sur la façon dont cela fonctionne, consultez notre article ici :
Les supermarchés français commencent à s’efforcer de maintenir les prix bas sur une gamme sélectionnée
Mme Borne a déclaré: « Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que les prix ont chuté de 5%. »
La ministre du Commerce, Olivia Grégoire, a tweeté que certains produits avaient « même chuté de 7 % » dans certains magasins de marque Super U.
Cependant les deux ministres fait appel aux supermarchés faire plus pour « répondre aux inquiétudes du public concernant les prix d’achat ».
L’inflation en hausse ?
Cependant, le bureau national des statistiques, l’Insee, a déclaré que l’inflation des prix des denrées alimentaires avait augmenté de 1,8 % en mars, d’un mois sur l’autre, poursuivant une tendance à la hausse mensuelle.
De même, l’inflation sur les produits alimentaires avait augmenté de 19% en glissement annuel ce mois-ci (avril), a indiqué l’Insee. Ce niveau n’a pas été vu depuis quatre décennies, a dit association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Lorsqu’on lui a demandé d’expliquer la différence, le bureau du premier ministre dit au journal TF1: « Les prix des produits dans les paniers des supermarchés participant au trimestre anti-inflation ont baissé d’environ 5% par rapport aux prix affichés avant le lancement. »
Cependant, le bureau a admis que ce calcul n’avait pas été fait sur une liste précise de produits et que les prix avaient baissé de 5% en moyenneet pas nécessairement entre les mêmes produits.
Les prix ont effectivement augmenté
Malgré les affirmations du gouvernement, l’UFC-Que Choisir a précisé que les chiffres du Super U ne faisaient référence qu’à 276 produits représentatifs achetés par les ménages entre le 13 janvier et le 13 avril.
La baisse des prix ne s’est pas forcément répercutée sur les 150 produits sélectionnés par la grande distribution. L’association a déclaré que ses recherches ont montré que les prix de Super U avaient en fait augmenté au cours des trois derniers mois, avec une hausse globale de 10 %.
Le supermarché avec la plus faible hausse était E. Leclerc, à seulement 3%, a-t-il déclaré.
Les prix qui ont le plus augmenté sont :
- Laitier
- Épices
- Viande et poisson
Les produits dont les prix ont le moins augmenté sont :
- Eau
- Sodas et boissons gazeuses
- Alcool
Cependant, ces « low risers » ont tout de même augmenté de 10 % en moyenne, d’une année sur l’autre.
Et quand TF1 a comparé mois après mois les prix de 15 produits, elle a constaté que 10 d’entre eux avaient augmenté.
Association de consommateurs 60 millions de consommateurs a classé supermarchés en France par le nombre de produits à « prix accessible » qu’ils vendent et le nombre de produits biologiques qu’ils ont dans cette liste.
Son classement comprend :
- Système U150 produits à prix coûtant dont 12% bio
- Intermarché500 produits à ‘prix accessible’, 3% bio
- Carrefour200 prix surgelés, 2% bio
- Auchan150 prix surgelés, 1% bio
- E. Leclerc979 prix surgelés, aucun bio
- Casino500 prix surgelés, 4% bio
- Monoprix300 prix surgelés, 1% bio
Les prix alimentaires mènent la charge en matière d’inflation, Les chiffres de l’UFC-Que Choisir le montrent. Il a constaté qu’entre avril 2022 et avril 2023, les prix des supermarchés avaient augmenté de 18,8 %, les aliments spécifiquement en hausse de 19 % et les prix de l’hygiène et de la beauté de 11 %.
Les prix de l’électricité ont augmenté de 16 %, du gaz de 15 % et de l’essence de 11 %. Les dépenses des ménages ont augmenté de 8 % et les coûts de transport de 8 %. En revanche, le prix du diesel a baissé de 1 %.







