Dans un futur proche, un revenu de solidarité active soumis à certaines conditions sera expérimenté dans dix-huit départements français. Les organisations caritatives déplorent toutefois ce système.
Le gouvernement souhaiterait instaurer dans sa législation sur l’emploi un Revenu de Solidarité Active (RSA) conditionné. Cependant, cette proposition est loin de convaincre les organisations caritatives. Selon elles, en soumettant le RSA à des conditions, les bénéficiaires seront davantage précarisés. « Les personnes qui reçoivent le RSA n’ont pas d’autre choix, c’est tout ce dont elles disposent », souligne Benoît Reboul-Salze, délégué national d’ATD Quart-Monde.
## Les bénéficiaires devront effectuer entre 15 et 20 heures d’activités
Dix-huit départements français prévoient de mettre à l’essai prochainement ce dispositif. Néanmoins, Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret, estime qu’il faut adopter une approche prudente face à cette proposition. Les bénéficiaires devront effectuer entre 15 et 20 heures d’activités, de formation ou de travail obligatoire par semaine. « Si le dispositif est rigide, il n’y a pas d’expérimentation selon moi », explique l’élu du département du Loiret. Si la loi sur l’emploi est adoptée, le RSA conditionné pourrait être mis en œuvre dans toute la France d’ici 2027.