Au moment où plus de 2000 salles de cours sont prévues à être fermées pour la rentrée scolaire suivante dans les écoles élémentaires, Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, explique cette décision à travers les chiffres démographiques.
D’après le SNUipp-FSU, le principal syndicat du secteur de l’éducation en France, 2 000 classes de primaire disparaîtront pour la rentrée scolaire prochaine. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, justifie cette situation par la démographie, en évoquant la baisse des taux de natalité depuis une dizaine d’années et la perte de 500 000 élèves prévue durant le quinquennat.
Pour mieux comprendre ces chiffres, il faut prendre en compte d’autres statistiques. La France a connu un pic de naissances en 2010, suivi d’une baisse quasi-continue : 821 000 naissances en 2012 contre 712 000 en 2022. Les chiffres de 2022 sont historiques, car c’est la première fois depuis 1946 que la France enregistre un nombre de naissances aussi bas, selon l’Insee. Cette diminution s’explique principalement par la baisse du nombre de femmes en âge de procréer.
### 73 000 élèves en moins en primaire pour la rentrée
Avec moins de naissances aujourd’hui, il y a moins d’enfants inscrits à l’école dans trois ans. C’est pourquoi cette baisse de natalité touche principalement le primaire, depuis la petite section jusqu’au CM2. Au collège et au lycée, la diminution devrait commencer à se faire sentir en 2025.
Le ministère de l’Éducation nationale prévoit déjà une perte de 73 000 élèves en primaire (privé et public) pour la rentrée prochaine, en septembre. Presque toutes les académies vont perdre des élèves, mais surtout celles de Paris, Lille, Amiens, Besançon et de Normandie. Seule la Guyane et surtout Mayotte vont gagner des élèves.
Globalement, pour tous les élèves, de la maternelle à la terminale, on doit s’attendre à une diminution dans les années à venir. Selon le service statistique de l’Éducation nationale, le nombre d’élèves passera de 12 millions à 11,5 millions en quatre ans, à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Cela représente une baisse de 475 000 élèves, un chiffre proche des 500 000 annoncés par Pap Ndiaye.