La ville du sud de la France est devenue le dernier quartier à exprimer son opposition aux cirques utilisant des animaux vivants, qui devraient être interdits en 2028.
Un conflit à Nice a mis en lumière la zone grise juridique qui permet aux cirques ambulants de continuer à utiliser des animaux sauvages dans le cadre de leurs spectacles.
Le cirque Zavatta a déménagé à Menton après un échange houleux avec le maire de Nice Christian Estrosi, qui a refusé d’accepter le cirque dans la ville.
Une interdiction nationale des cirques avec des animaux doit entrer en vigueur en 2028, mais un certain nombre de communes ont pris des arrêtés imposant une interdiction locale, illégale sans raison valable, comme le manque de place.
Muriel Arnal, responsable de l’association de défense des droits des animaux One Voice, a déclaré que de tels décrets sont devenus moins courants, en partie en raison des nombreuses contestations judiciaires, mais aussi de la baisse de la demande.
Les cirques avec des animaux ne sont plus populaires
« Autant la législation française n’a pas évolué du tout, autant le public a déserté les cirques avec des animaux », a-t-elle déclaré.
« Lorsque nous avons lancé notre campagne en 1999, il y en avait plus de 200. Aujourd’hui, il y en a 50. »
À cette époque, le nombre d’éléphants dans les cirques est passé de 40 à un seul.
Une loi de 2011 énonce des règles strictes sur la façon dont les animaux peuvent être gardés, mais Mme Arnal a déclaré que les préfectures refusent de retirer les animaux lorsque les règles sont enfreintes.
« On a vu qu’on ne pouvait pas compter sur les autorités françaises, qui laissent passer toutes sortes d’infractions – 90% des cirques [with animals] opèrent dans l’illégalité totale.
One Voice a fréquemment dénoncé le cirque Zavatta, affirmant que son hippopotame, Jumbo, n’est sorti de son camion que 30 minutes par jour.
En 2020, un tribunal de Valence a innocenté les propriétaires de cirque de « maltraitance » et a jugé qu’ils pouvaient garder Jumbo, mais leur a ordonné de payer une amende pour « avoir gardé un animal sauvage en captivité dans un environnement susceptible de causer des souffrances ».