Le procès de l’une des attaques terroristes les plus meurtrières qu’a connues la ville de Paris est programmé pour le lundi 3 avril. Il s’agit de l’attentat perpétré contre une synagogue de la rue Copernic en 1980, qui avait causé la mort de 4 personnes. La procédure judiciaire portera sur le cas d’Hassan Diab, un professeur de sociologie libano-canadien, qui sera au cœur des débats. Les accusateurs de Diab estiment qu’il est le principal responsable de l’attentat tandis que les défenseurs du professeur se battent pour prouver son innocence. La tenue de ce procès, plus de 35 ans après que les faits se soient produits, suscite beaucoup d’intérêt et l’issue incertaine du procès attise la curiosité du public.
Le 3 octobre 1980, à 18h35, une explosion a secoué une synagogue du XVIe arrondissement de Paris, tuant 4 personnes et en blessant 38 autres. Les fenêtres de cinq immeubles ont volé en éclats et des voitures ont été projetées dans les airs. Corinne Adler, rescapée de l’attentat, se souvient : « Tout d’un coup, [il y a eu] cette déflagration immense dont j’ai encore le bruit dans les oreilles, et la verrière qui s’est écroulée sur nous. »
Les autorités ont alors réalisé des portraits-robots du propriétaire de la moto sur laquelle la bombe avait été fixée. En 1999, le nom d’Hassan Diab, un professeur de sociologie libano-canadien, a finalement été lié à l’attentat. Il a été arrêté pour les faits, mais les preuves étaient minces et il a clamé son innocence. Diab a été libéré après trois ans de détention, mais il sera au centre du procès, ce qui aura lieu le lundi 3 avril. Il est probable qu’il ne soit pas présent.