Quatre des six personnes tuées dans l’effondrement ont été identifiées mardi
Au moins deux personnes sont toujours portées disparues après l’effondrement d’un immeuble à Marseille qui a fait au moins six morts, alors que des chiens renifleurs et des sauveteurs continuent de fouiller les décombres à la main.
Que savons-nous jusqu’ici?
L’immeuble de quatre étages, 17 rue de Tivoli, s’est effondré dans la nuit – vers 00h46 – dimanche 9 avril. Les enquêteurs ont déclaré qu’ils pensaient que la cause était une explosion de gaz (bien que cela reste à confirmer).
Quatre des six corps extraits des décombres ont jusqu’à présent été identifiés.
Il s’agit de Jack et Anne-Marie, tous deux âgés de 74 ans, un couple qui vivait au troisième étage ; Antoinetta, une femme de 88 ans qui vivait au premier étage ; et Nicole, une femme de 65 ans qui vivait dans l’appartement du rez-de-jardin.
Deux autres corps sont encore en cours d’identification.
Les bâtiments adjacents ont été fortement déstabilisés. [The building] Le numéro 15 est tombé plus tard dimanche matin et on craint pour la stabilité du numéro 19.
Cependant, un incendie qui s’est déclaré après l’incident a pu être contenu et n’est « plus vraiment problématique », ont indiqué les secouristes.
Les résidents de plus de 43 maisons de la zone voisine ont été évacués par précaution. Lundi (10 avril), ils ont pu revenir récupérer leurs effets personnels, en attendant qu’on leur dise qu’ils peuvent définitivement rentrer.
Ceux qui se trouvent dans les bâtiments les plus éloignés du site pourront peut-être revenir bientôt, mais d’autres ont été informés que l’attente pourrait être beaucoup plus longue. Sur les quelque 200 personnes évacuées, environ 150 ont pu rester chez des amis et de la famille, tandis que 50 ont dû être relogées d’urgence par les autorités locales.
Quelles sont les dernières informations ?
Lors d’une conférence de presse mardi 11 avril au matin, le procureur de la République de Marseille Dominique Laurens a indiqué que les enquêteurs « continuaient à travailler sur l’hypothèse d’une explosion de gaz ».
Cependant, elle a déclaré qu’un « élément nouveau » dans l’enquête portait sur le fait qu' »au premier étage, le matériel de cuisson avait été récemment changé pour une cuisinière électrique », ce qui indiquait peut-être qu’un résident de 85 ans avait eu quelques « difficultés [with gas] dans le passé ».
Elle a ajouté que les « fouilles deviennent particulièrement dangereuses », et que « les décombres continuent d’être fouillés à la main car il y a un réel danger d’effondrement de [next door house] numéro 19″.
Elle a déclaré: « La recherche se poursuit avec la plus grande prudence [so as] « ne pas ajouter désastre sur désastre ».
Les sauveteurs procèdent avec des chiens renifleurs et déplacent les décombres à la main dans le but de réduire le risque.
La recherche de survivants est-elle en cours ?
Un porte-parole de l’équipe de secours des pompiers sur place a déclaré à la chaîne de télévision française TF1 que l’espoir de retrouver des survivants dans les décombres s’estompe d’heure en heure.
Un prêtre local, le Père Olivier, qui a tenu une veillée de prière avec le cardinal-archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, a déclaré : « Trouver un survivant serait un miracle, mais nous avons la foi ».
Les recherches devraient se poursuivre « pendant plusieurs jours », avec plus de 100 sauveteurs toujours sur place. Le maire de Marseille Benoît Payan a déclaré que « c’est un travail long et fastidieux », mais qu' »il y a encore de l’espoir » de retrouver des survivants.
Que savons-nous d’autre sur l’hypothèse de l’explosion de gaz ?
Mme Laurens a expliqué : « Nous avons pu récupérer le compteur de gaz du premier étage de l’immeuble. Il est actuellement en cours d’analyse pour vérifier s’il y a eu une consommation anormale dans les 24 heures précédant l’explosion.
« Ce que nous savons, c’est que seuls le rez-de-chaussée et le premier étage étaient équipés de gaz. »
Que peut faire le public ?
Un numéro d’urgence (04 91 55 11 11) a été mis en place « pour les personnes directement touchées » par les effondrements. Un centre d’accueil pour les familles a également été ouvert au 110 boulevard de la Libération, dans le 4e arrondissement.
L’Hôtel de Ville est désormais ouvert pour que vous puissiez témoigner de votre solidarité.
Marseille, en deuil, se tient aux côtés des familles et proches des victimes. pic.twitter.com/TZ7FOJ8aPt
— Benoit Payan (@BenoitPayan) 11 avril 2023
Un livre de condoléances a été ouvert à l’Hôtel de Ville central de Marseille, dans le Vieux-Port. Les membres du public peuvent visiter pour rendre hommage. Les drapeaux sur le bâtiment sont également en berne.
M. Payan a déclaré dans un Tweet que le livre avait été ouvert pour que « les gens puissent montrer leur soutien ». Il a déclaré: « Marseille, en deuil, se tient aux côtés des familles et des proches des victimes. »
Le message de Benoît Payan sur le livre de condoléances #Marseille @BFMTV @BFMMarseille pic.twitter.com/VvHpd7myNR
– David Unal (@david_unal) 11 avril 2023