Le vendredi 14 avril, la réforme des retraites a été approuvée par le Conseil constitutionnel avant d’être promulguée par le Président Emmanuel Macron. Cette étape marque la fin d’un combat acharné pour le gouvernement.
« Ne jamais abandonner, telle est ma devise. » Cette phrase innocente a une grande importance. Après trois mois de protestation, le président de la République espère tirer un trait sur une crise politique et sociale. La réforme des retraites était l’une de ses promesses de campagne. Le 2 avril 2022, il en parle pour la première fois. Une fois réélu, le chef de l’État confirme cette intention et le gouvernement commence à consulter les organisations syndicales. En janvier, la Première ministre présente une première version de la réforme prévoyant un départ à la retraite à 64 ans. Mais les syndicats s’y opposent et s’unissent pour la première fois en plus de 12 ans. La première manifestation qui en découle rassemble plus d’un million de personnes, selon les autorités.
Le président veut se concentrer sur la suite de son mandat
Les débats débutent à l’Assemblée nationale en février. Les sessions sont chaotiques et marquées par de nombreux incidents pendant plusieurs jours. L’opposition grandit dans le pays. Le 7 mars, la mobilisation atteint un niveau historique. Des grèves perturbent alors les transports, la collecte des déchets et les raffineries. À l’Assemblée, le gouvernement, sans majorité, doit se résoudre le 16 mars à forcer le passage de sa réforme en utilisant l’article 49.3. Cette mesure attise encore davantage la contestation avec des actions choc. À la suite de la décision du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron veut désormais se tourner vers la suite de son quinquennat.