En amont de la délibération du Conseil Constitutionnel prévue pour le 14 avril concernant la réforme des retraites, des incertitudes émergent discrètement en arrière-plan.
Le sort d’Élisabeth Borne à Matignon dépend du Conseil constitutionnel, qui se prononcera vendredi 14 avril sur la réforme des retraites et le Référendum d’Initiative Partagée. La première ministre appelle à l’apaisement et une période de convalescence, mais semble jouer sa survie cette semaine en raison des divergences de style et de méthode entre l’Élysée et Matignon.
« Elle doit envoyer un message »
La situation est cruciale pour Élisabeth Borne, mais les conseillers du pouvoir n’ont pas trouvé d’autres alternatives. Avant de présenter ses conclusions à Emmanuel Macron, la Première ministre poursuit ses consultations. Mardi 11 avril, elle rencontrera Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, puis les associations d’élus locaux le mercredi.
Un député influent estime qu’elle doit envoyer un message et montrer qu’elle a entendu ce qui se passe dans le pays. Mais les incertitudes demeurent quant à l’avenir politique d’Élisabeth Borne, en attendant la décision du Conseil constitutionnel vendredi et au lendemain de la 12e journée de mobilisation. Un membre du parti macroniste interroge ouvertement la possibilité de la maintenir à Matignon.
Jeudi dernier, avant le malentendu qui a semé le doute, la Première ministre exprimait sa volonté d’être utile et de porter un projet pour le pays.