« La persévérance peut être une mauvaise guidance », a jugé dimanche le leader des représentants socialistes durant le « Grand Tribunal RTL/LCI/Le Figaro », faisant référence à un dirigeant de la nation « confiné à l’Élysée ».
Les protestations à gauche contre la réforme des retraites ne montrent aucun signe d’apaisement. Dimanche 9 avril, lors de l’émission « Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », Boris Vallaud, chef de file des députés PS, s’est à nouveau attaqué à Emmanuel Macron. Le député socialiste a qualifié le président de la République de « forcené (…) retranché à l’Élysée » et l’a accusé d’avoir provoqué une crise et un « coup de force démocratique » en « brutalisant » le Parlement et en ignorant les manifestations contre la réforme des retraites.
« L’obstination est mauvaise conseillère et on a un président qui est un forcené », a déclaré Boris Vallaud. « Quand vous êtes retranché à l’Élysée et que vous n’écoutez plus que vous-même, je n’ai pas tellement d’autre adjectif que celui-là », a-t-il ajouté en réponse aux journalistes qui réagissaient à l’utilisation du terme « forcené ».
En évoquant les propos tenus mercredi par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui avait parlé d’une « crise démocratique », Vallaud est allé plus loin en affirmant que cette crise était également politique, institutionnelle et sociale. « C’est bien le cumul de tout cela qui nous inquiète et qui nous désespère », a-t-il souligné. « Oui, c’est un coup de force politique et c’est une crise démocratique », a-t-il soutenu.
Pour le député des Landes, cette situation résulte d’un mépris du dialogue social, d’un manque de respect envers les partenaires sociaux et les institutions parlementaires qui sont brutalisées et du fait que des centaines de milliers voire des millions de personnes manifestent dans la rue. « Oui, c’est un coup de force démocratique car vous dévitalisez la démocratie », a-t-il insisté.