Avec Laurent Berger, représentant de la CFDT, Cyril Chabanier est également considéré comme un réformiste au sein de l’intersyndicale. Dirigeant la CFTC (Confédération des Travailleurs Chrétiens), qui est le cinquième syndicat en termes de représentativité, cet homme âgé de 50 ans a failli embrasser une carrière d’officiel de tennis.
Le 5 avril, des représentants de huit syndicats français se sont réunis à Matignon pour discuter de la réforme des retraites avec le Premier ministre. Parmi eux, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT (la Confédération française démocratique du travail). Cependant, c’est un autre réformiste, Cyril Chabanier, président de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), qui a fait la déclaration publique au nom de l’intersyndicale. Il a déploré l’échec des discussions entre les syndicats et le gouvernement.
Cyril Chabanier est à la tête du cinquième syndicat représentatif de France, avec 140 000 adhérents. Sa carrière aurait pu être tout à fait différente, car il était un arbitre de tennis accompli dans sa jeunesse. Il a même été juge de ligne à Roland Garros pendant trois ans. Cependant, il a finalement choisi d’étudier l’économie et a commencé à travailler pour les Allocations familiales en région parisienne, puis pour la CNAF (Caisse nationale des allocations familiales) en 2000. Rapidement impliqué dans le syndicat, il en est devenu le président en 2019.
La CFDT et la CFTC partagent des valeurs communes et défendent un système de retraite universel par points. Pour Chabanier, la différence entre les deux syndicats réside dans le « chrétien » du nom de la CFTC, qu’il assume pleinement. Chabanier se considère comme progressiste et défend une approche réformiste et constructive. Il estime que la CFTC a été en avance sur son temps sur des questions telles que la conciliation entre le travail et la vie personnelle, grâce à ses valeurs.
Originaire du sud de la France, Chabanier est également un fervent supporter de l’Olympique de Marseille. Il vit à proximité d’Avignon avec sa femme et les deux enfants de celle-ci lorsqu’il ne travaille pas à Paris. Cette passion pour le football est source de discussions animées avec d’autres membres de l’intersyndicale, comme Laurent Berger, qui soutient le FC Nantes.