Presque l’ensemble des employés se retrouveront en activité réduite au minimum jusqu’au 14 avril, en conséquence d’une insuffisance d’approvisionnement en boîtiers de transmission.
Le site Stellantis de Sochaux interrompra son activité au moins jusqu’au 14 avril à cause d’une pénurie de boîtes de vitesses, annonce France Bleu Belfort Montbéliard le 4 avril. La plupart des employés seront en chômage partiel pendant cette période d’arrêt.
Si cette situation se prolonge 12 jours ou plus, les travailleurs ne recevront plus que 84 % de leurs revenus. La CGT redoute ce scénario et exige que chaque employé soit rémunéré à 100 %. Jérôme Boussard, secrétaire général du syndicat pour le site de Sochaux, considère que la direction est entièrement responsable de la situation.
### « Les employés se retrouvent pris au dépourvu »
Il dénonce la « politique de flux tendu » mise en place par Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis. « À force de dire, ‘il me faut des pièces mais il ne me les faut pas en stock parce que je paie des impôts sur les stocks’, les employés se retrouvent pris au dépourvu », déplore Jérôme Boussard. Il estime qu’il faut diminuer les rythmes de travail et de production pour épargner les travailleurs et « garantir du travail tous les jours ».
De son côté, Force ouvrière estime que le problème provient de la délocalisation et de l’emploi de fournisseurs étrangers pour la fabrication des pièces. « Il est plus qu’urgent de relocaliser sur le territoire français », prévient Thierry Giroux, délégué FO chez Stellantis.
> « Ce n’est pas la faute des employés, mais ce sont eux qui en subissent les conséquences en termes de désorganisation de leur vie familiale. »
Thierry Giroux
à France Bleu Belfort Montbéliard
La CGT dénonce également le fait que pour les travailleurs intérimaires, les deux premiers jours de chômage partiel ne seront pas rémunérés. « Une perte inacceptable », selon le syndicat, qui exige le versement de l’intégralité de leur salaire. La direction, quant à elle, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’arrêt de l’activité de l’usine.