Le parlementaire LFI du Nord, Ugo Bernalicis, qui est également membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale, s’est indigné des déclarations du ministre de l’Intérieur concernant la Ligue des Droits de l’Homme. Il a déclaré avec vigueur : « Comment peut-on s’en prendre à une organisation historiquement chargée de protéger les droits de la personne ? Sommes-nous toujours dans un État républicain et démocratique ? »
Ugo Bernalicis, député La France Insoumise (LFI) du Nord et membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a critiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après ses déclarations devant la commission des lois au Sénat. Le ministre de l’Intérieur avait notamment évoqué les subventions accordées par l’État à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et remis en question les actions menées par cette organisation.
Gérald Darmanin faisait référence à la présence d’observateurs de la LDH lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, qui a donné lieu à de violents affrontements. La LDH avait dénoncé une entrave aux secours par la préfecture des Deux-Sèvres qui aurait empêché le Samu d’intervenir auprès de blessés graves.
« C’est du trumpisme à la française. S’attaquer à l’association historique de défense des droits humains ? On est encore en République, on est encore en démocratie ? », s’interroge Ugo Bernalicis. Selon lui, l’assaut est donné car le gouvernement n’a pas de sortie politique sur la question des retraites.
Concernant l’action des Brigades de répression de l’action violente motorisées (Brav-M), Ugo Bernalicis estime que « c’est une police qui n’est pas au service de l’intérêt général », mais « au service d’intérêts particuliers, ceux de Gérald Darmanin et du gouvernement ». La pétition réclamant la dissolution des Brav-M sur le site de l’Assemblée nationale a été classée, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de suite à cette initiative et qu’elle ne sera pas débattue.
La pétition, lancée par La France insoumise, avait recueilli 263 887 signatures, un chiffre jugé « historique » et la plus importante jamais enregistrée par Ugo Bernalicis. Pour lui, le classement de la pétition est « une manœuvre grotesque », car elle aurait pu atteindre les 500 000 signatures et ainsi permettre un débat en séance publique à l’Assemblée nationale.