Le système « défectueux » entraîne une perte de droits et des problèmes de travail, selon le Défenseur des droits de la France
Le Défenseur des droits de la France a lancé une alerte sur « la dégradation des droits fondamentaux des étrangers » en matière de résidence.
Défenseure des droits, Claire Hédon, dans son rapport annuel, affirme que depuis quatre ans les services d’hébergement sont « particulièrement défaillants » et que depuis 2019 les plaintes à leur sujet ont plus que triplé pour atteindre 21 666 en 2022.
Le mandat de la Défenseure des droits est d’enquêter sur les signalements de problèmes dans les relations du public avec les organes de l’État, y compris les cas de discrimination.
Un quart des plaintes concernent désormais les services de résidence, dit-elle.
Problèmes techniques et retards
Le rapport 2022 relie cela à une tendance à mettre tous les services en ligne, de nombreuses personnes se plaignant de ne pas pouvoir obtenir de rendez-vous en préfecture pour demander une première carte de séjour.
D’autres ont signalé des problèmes pour renouveler une carte, soit parce qu’il n’a pas été possible de réserver un entretien, soit en raison de problèmes techniques avec les procédures en ligne ou de délais de traitement « excessifs ».
Elle note cependant que les équipes locales de la Défenseure ont été dans de nombreux cas en mesure de débloquer des situations et qu’elle a rencontré de nombreuses préfectures pour identifier ce qui ne va pas, ainsi que faire des démarches auprès des députés.
Aide « en personne » réduite
Elle précise qu’en dehors de longues attentes, les problèmes se sont parfois traduits par « la suppression des droits et la fragilité professionnelle et sociale ».
Il note également des réductions de personnel dans la préfecture, même s’il indique que les services en ligne devraient être complémentaires aux autres (en personne ou par téléphone).
La tendance du « tout en ligne » oblige également les utilisateurs à comprendre les formalités qui, par le passé, auraient été effectuées avec l’aide du personnel.
Zones avec le plus de plaintes
La plus haute cour administrative, le Conseil d’État, a déclaré l’année dernière que lorsque les demandes de carte de séjour étaient mises en ligne, une aide à la demande devait être proposée et des alternatives devaient toujours être disponibles pour ceux qui ne pouvaient pas postuler de cette manière.
Les zones avec la plus forte proportion de plaintes liées au séjour, selon le rapport de la Défenseure, étaient Paris et l’Ile-de-France, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse, le Puy-de-Dôme, le Rhône, le Loiret et la Moselle.
D’autres zones avec un nombre élevé comprenaient également les Bouches-du-Rhône, le Gard, le Tarn-et-Garonne, les Côtes d’Armor, la Gironde, l’Ile-et-Vilaine et le Nord.
Le rapport note également des problèmes pour réclamer la subvention de rénovation MaPrimeRénov, notamment des problèmes techniques, des informations insuffisantes et de longues attentes.
Nous avons demandé au ministère de l’Intérieur s’il souhaitait répondre au rapport, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse.
Que faire si les documents de résidence sont retardés
Une lectrice nous a envoyé un e-mail pour nous dire qu’elle attendait toujours des nouvelles après avoir postulé en ligne pour changer l’adresse sur sa carte de séjour il y a un an.
Elle a déclaré: «Je suis une veuve retraitée et j’ai un parent au Royaume-Uni qui souffre d’une maladie incurable.
« Par conséquent, il peut être nécessaire que je m’arrange pour y voyager dans un délai assez court.
« Si cela devait arriver, il est important que mon titre de séjour porte ma nouvelle adresse.
La première chose à essayer dans cette situation serait d’envoyer un message en français en utilisant le bouton Contact en bas du site.
Vous pouvez également demander l’assistance d’une agence locale de France Services.
En cas d’échec, nous vous proposons de contacter la préfecture qui a délivré la carte d’origine.
Une lettre recommandée avec accusé de réception peut être efficace, accompagnée de pièces justificatives (dans ce cas, la preuve du changement d’adresse).
Clarification sur le visa temporaire de long séjour et la règle des 90 jours
Plusieurs lecteurs se sont demandé si, comme indiqué précédemment, il est possible de rester en France quelques jours ou semaines au-delà de la date de fin d’un visa temporaire de long séjour.
Ils disent que le personnel de TLS-Contact à Londres leur a dit que ce n’était pas possible et qu’ils devaient quitter l’espace Schengen.
Nos informations provenaient de la police française aux frontières, qui surveille les frontières et vérifie les documents.
Nous avons revérifié avec eux que cela était possible car tout temps sur un visa n’est pas compté dans la « règle des 90 jours » et ils ont confirmé que nous avions bien compris les règles.
Gardez toutefois à l’esprit que les non-résidents ne doivent pas rester plus de six mois par année civile en vertu des règles de résidence fiscale et qu’il est également préférable de conserver une preuve de déplacement (titres de transport, cartes d’embarquement) en cas de questions.