Il y a un an, un décret est paru interdisant la conduite aux personnes souffrant de troubles neuro-dégénératifs. Les professionnels de santé et les organisations suggèrent d’analyser chaque cas individuellement, dans la crainte que ceux présentant des signes de la maladie d’Alzheimer soient réticents à chercher un diagnostic.
À Saint-Lo, dans la Manche, des individus révisent le code de la route dans une salle. Ils possèdent tous le permis de conduire. Cependant, la moitié d’entre eux sont atteints d’une maladie qui n’est pas immédiatement visible : la maladie d’Alzheimer. Accompagnées d’un membre de leur famille, beaucoup de ces personnes ont choisi de ne plus conduire, comme Odette, qui est venue tester sa mémoire en compagnie de sa fille.
Arrêt de la conduite obligatoire pour certains malades
Pour d’autres, l’arrêt de la conduite n’a pas été un choix. Ils ont dû renoncer à utiliser leur voiture dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Cette décision a été encouragée par un décret publié il y a un an, interdisant la conduite aux patients souffrant de maladies neuro-évolutives. « Ce qui risque de se passer, c’est que la majorité des personnes présentant quelques troubles ne voudront plus consulter ni se faire diagnostiquer », explique Evelyne Rabec, vice-présidente de France Alzheimer Manche. Les médecins et les associations de malades demandent que chaque situation soit étudiée individuellement.