Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat, était l’hôte de l’émission « 4 Vérités » diffusée sur France 2, le jeudi 25 mai dernier.
Lors d’un conseil des ministres, en réponse à une série d’événements tragiques, le président de la République a exprimé son inquiétude quant à une « décivilisation » de la société. « On parle de décivilisation lorsqu’il y a des actes de barbarie, une sauvagerie croissante au sein de la société, lorsque l’éducation nationale ne parvient plus à transmettre les connaissances, lorsqu’il y a une volonté de déconstruction culturelle en France. La décivilisation est le contraire de la civilisation, qui permet à une société de contenir ses pulsions violentes », explique Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, qui était l’invité de l’émission Les 4 Vérités de France 2, le jeudi 25 mai.
Il faut lutter contre la laxisme pénal
D’après Bruno Retailleau, « il y a une haine de cette civilisation que certains entretiennent en Occident ». Qui sont-ils ? « Les wokistes, par exemple. Cette démarche de déconstruction a débuté à l’école avec [Pierre] Bourdieu, et l’on constate que l’éducation nationale ne transmet plus de connaissances. Pire encore : l’école républicaine française favorise davantage les enfants issus de familles aisées plutôt que ceux provenant de milieux modestes », estime-t-il.
Ces derniers jours, des drames liés à des accidents de la route ont eu lieu. Quelle en est la cause ? « Le laxisme, notamment sur le plan pénal. Il y a un sentiment d’impunité, en particulier chez les jeunes, qui, comme le soulignent de nombreux pédopsychiatres, développe chez eux un sentiment de toute-puissance. Il faut lutter contre ce laxisme pénal », précise Bruno Retailleau.
Les Républicains tentent de se rassembler autour de la question de l’immigration. Le parti de droite déposera deux propositions de loi en début de semaine et souhaite également un référendum sur ce sujet. « Nous avons abandonné ces vérités que les Français attendent pour se protéger médiatiquement, et nous avons perdu nos électeurs », estime le chef du groupe LR au Sénat. Selon Olivier Dussopt, une modification de la Constitution nécessaire à ce référendum serait « inimaginable », car elle serait contraire à la construction européenne. « Ce que nous voulons, ce n’est pas sortir de l’Europe, c’est que l’Europe ne sorte pas des traités », ajoute Bruno Retailleau.