Au cours de cette année, le metteur en scène Christian Carion n’assiste pas au Festival de Cannes, car il préfère se concentrer sur la mise en place de vignobles sur ses propriétés ancestrales situées dans le département du Pas-de-Calais.
Récemment apparu à l’écran avec son dernier film, Une belle course (2022), aux côtés de Line Renaud et Dany Boon, le scénariste et réalisateur Christian Carion change de voie. Cette année, on ne le retrouve pas sur le tapis rouge à Cannes, mais avec les mains dans la terre. Il a choisi de reprendre les terres familiales dans le Pas-de-Calais pour y cultiver de nouveaux cépages.
Malgré sa familiarité avec les cérémonies et les remises de prix, Christian Caron a redéfini ses priorités. Il doit planter des milliers de vignes dès maintenant. « C’est drôle, tous mes amis sont à Cannes et moi, je suis ici. Cannes, ça revient chaque année, mais la plantation, c’est maintenant », confie-t-il.
Se rapprocher de la terre
Le milieu agricole occupait déjà une place centrale dans son premier film, Une hirondelle a fait le printemps (2001). Se lancer dans la viticulture est aussi un moyen, pour le réalisateur, de rester ancré dans le réel. « Avec le réchauffement climatique, on peut désormais faire des choses qu’on n’aurait jamais imaginées il y a trente ou quarante ans. C’est cela qui m’a motivé. Sur ces terres de mes parents où l’on cultivait du blé, des pommes de terre et des endives, aujourd’hui, ce seront des vignes », explique-t-il.
En compagnie de son épouse, ils ont choisi de planter trois nouveaux cépages, une expérimentation dont ils espèrent qu’elle produira des résultats. « Nous testons trois nouveaux cépages, du pinot gris d’Alsace, du chenin blanc de Loire, et du pinot noir de Bourgogne. On verra lequel donnera le mieux, peut-être que les trois donneront quelque chose », souhaite Laure Irremann, la compagne de Christian Caron, qui est également actrice et productrice. Pour les premières dégustations, il faudra être patient et attendre au moins quatre ans.