Des associations et des avocats se battent pour que des mesures plus fortes soient prises en matière de sécurité routière en ce qui concerne les conducteurs qui prennent le volant en étant sous l’emprise de l’alcool ou de drogues. Cette lutte pour une criminalisation de ces infractions est justifiée par les conséquences souvent catastrophiques de ces comportements dangereux pour la vie d’autrui. Toutefois, il est important de souligner que cette proposition est difficile à mettre en place à cause de ses complexités juridiques et légales. Il faudrait non seulement en préciser les contours juridiques, mais également en mesurer les effets en termes de prévention et de répression. À cet égard, les revendications des associations et des avocats pourraient éventuellement être considérées si une étude approfondie est menée sur les aspects pratiques, législatifs et sociétaux de cette proposition.
Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs accidents de la route qui ont fait beaucoup de bruit médiatique. Tout d’abord, il y a eu l’affaire Palmade, puis la mort d’une fillette de 6 ans causée par une conductrice qui avait consommé du cannabis. Bien que ces événements aient mis en lumière les dangers de la conduite sous l’influence de substances illicites, le nombre d’accidents de la route liés à la consommation de stupéfiants est resté relativement stable aux alentours de 500, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
Cependant, des associations et avocats de victimes de la route souhaitent que des mesures plus sévères soient mises en place pour prévenir ces incidents tragiques. Certains proposent de renforcer les peines associées à ces infractions, tandis que d’autres prônent la création d’un délit d’homicide routier. Remy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier, estime que les conducteurs qui choisissent de prendre de l’alcool ou des drogues avant de prendre le volant et qui causent des morts devraient être soumis à des peines plus sévères. « Si quelqu’un décide de conduire après avoir consommé de l’alcool ou des stupéfiants et qu’il tue quelqu’un, cela relève clairement d’une intention coupable, et je pense que nous devrions envisager de criminaliser ces infractions », a-t-il déclaré.
Cependant, d’autres avocats sont moins convaincus de l’efficacité d’une telle mesure. Ils estiment qu’il serait difficile de mettre en œuvre une législation criminalisant ces comportements. Malgré cela, l’idée de rendre les routes plus sûres pour tous les usagers reste une préoccupation majeure pour les autorités et les citoyens concernés.