Mardi soir, une procession non autorisée d’une quarantaine de manifestants a eu lieu dans le centre-ville d’Annecy. Certains membres de ce groupe étaient masqués, et ils ont scandé des slogans qui ont été identifiés comme relevant de l’extrême droite. Ces incidents ont été rapportés aux autorités locales, qui auraient pu décider d’interdire cette action si elle avait été rendue publique à l’avance. La préfecture de Haute-Savoie a précisé que la nouvelle est actuellement en cours de traitement.
Le parquet d’Annecy a confirmé le 18 mai à 42mag.fr qu’une enquête préliminaire pour « organisation d’une manifestation non déclarée » avait été ouverte après un défilé nationaliste qui a eu lieu dans les rues d’Annecy. Cette enquête fait suite au signalement du préfet de Haute-Savoie au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale. La manifestation s’est tenue le mardi soir, autour de 22 heures, dans les rues du centre-ville d’Annecy. Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux, montrant notamment des manifestants, certains masqués, brandissant des drapeaux français et savoyards et scandant des slogans tels que « la France aux Français » ou encore « Europe, jeunesse, révolution ». Selon France Bleu Pays de Savoie, la vidéo a été publiée sur le compte Twitter « Le Syndicat des Fleuristes », qui se décrit comme « un groupe de patriotes français avec des valeurs et des convictions ».
La préfecture a condamné ce défilé dans un communiqué publié ce jeudi, soulignant que ce rassemblement d’extrême droite a été organisé « dans le secret » et « sans déclaration préalable ». « Ce rassemblement n’a fait l’objet d’aucune déclaration auprès des autorités publiques, raison pour laquelle il n’a pu être interdit au préalable. En effet, les risques qu’il donne lieu à une incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination, constituant un délit passible de sanctions pénales, auraient pu justifier une interdiction de manifestation », précise le préfet.
La préfecture indique également que des contrôles d’identité ont eu lieu pendant le rassemblement, des « signes distinctifs et des banderoles » ont également été relevés par les fonctionnaires de police envoyés sur place. Les organisateurs de la manifestation s’exposent à « une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende », rappelle le communiqué du préfet.