La rencontre ouverte à tous, organisée par l’Action Française, un groupe se revendiquant royaliste et nationaliste, et divers rassemblements provenant de l’extrême droite, font l’objet d’une interdiction.
La préfecture de police a annoncé l’interdiction de cinq événements organisés par des groupes d’extrême droite prévus pour le week-end des 13 et 14 mai à Paris, dans plusieurs arrêtés publiés le vendredi 12 mai. Il s’agit d’un colloque et de quatre manifestations. Plus tôt dans la semaine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé aux préfets d’interdire toutes les manifestations de l’ultradroite, suite à la tenue controversée d’un rassemblement le samedi 6 mai dans les rues de Paris.
Le colloque organisé par l’Action française le samedi 13 mai à l’espace Charenton à Paris est notamment interdit, selon une journaliste de 42mag.fr présente au siège de l’organisation d’extrême droite. Trois policiers sont venus remettre en main propre l’arrêté aux membres de l’organisation qui avaient réuni la presse pour l’occasion. Dans son arrêté, le préfet de police de Paris estime que ce colloque intitulé « La France en danger » s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu à la suite de la polémique suscitée par la manifestation organisée à Paris par le Comité du 9-Mai le samedi 6 mai dernier. Laurent Nunez fait référence à ces 600 militants d’ultra droite, dont la majorité avaient le visage dissimulé, qui ont pu manifester dans Paris il y a une semaine, ce qui a provoqué une controverse.
Risques de « troubles graves à l’ordre public »
Le préfet de police craint une « escalade d’initiatives menant à des violences et des troubles graves à l’ordre public ». Il précise que plusieurs organisations « proches de la gauche radicale » ont appelé à se rassembler aux abords de l’espace Charenton samedi, là où doit se dérouler le colloque d’Action française. Le préfet de police affirme également que les « thématiques qui seront abordées au cours de ce colloque » d’Action française « sont susceptibles de générer des propos de nature à mettre en cause les principes consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».
Une manifestation d’Action Française, prévue pour le dimanche 14 mai place de l’Opéra Garnier de 9h à 12h, est également interdite. Action Française a annoncé son intention de se défendre juridiquement et a envoyé auprès du tribunal administratif deux référés libertés : un sur chacun de ces événements de ce week-end. Le tribunal administratif a indiqué à 42mag.fr les avoir bien reçus.
La préfecture de police de Paris a aussi décidé d’interdire la manifestation organisée par l’association « Place d’armes » contre le « déclassement de la France » samedi place Denfert-Rochereau de 14h30 à 17h30. Est également interdit le rassemblement statique organisé par l’association « Les Nationalistes » pour la fête de Jeanne d’Arc dimanche place de Rivoli de 9h30 à 10h. Enfin, la préfecture de police de Paris interdit un rassemblement statique déclaré par l’association « Penser la France » également prévu pour la fête de Jeanne d’Arc et la fête du patriotisme, de 18h45 à 19h45 place Saint-Augustin.