L’impact de la fraude sociale sur les finances publiques en France est indéniable. Cependant, quelle est la véritable perte financière engendrée ? Pour en discuter, retrouvons Catherine Rougerie, présente sur le plateau du 19/20.
La fraude sociale constitue une perte financière pour l’État, mais il est difficile d’en estimer le montant précis, car elle est dissimulée par nature. Le total représenterait plusieurs milliards d’euros. « Rien que pour les prestations sociales, la Cour des comptes l’évalue entre 6 et 8 milliards d’euros. C’est pratiquement deux fois le budget de la culture », indique Catherine Rougerie.
La fraude sociale est moins importante que la fraude fiscale
Il y a de nombreux types de fraudes. Parmi elles, on trouve les fraudes aux prestations familiales, « estimées entre 2,5 et 3,2 milliards d’euros ». Ensuite, il y a « les prestations versées à tort par l’Assurance maladie, entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros ». La majeure partie de ces fraudes provient des professionnels. Enfin, il y a « les prestations versées indûment par les caisses de retraite : entre 0,1 et 0,4 milliard d’euros », poursuit la journaliste. Au final, « cette fraude sociale est nettement moins élevée que la fraude fiscale, évaluée entre 80 et 100 milliards d’euros », conclut-elle.