Le mardi 9 mai, Georges Kiejman nous a quittés à l’âge de 90 ans. Cet éminent avocat était particulièrement connu pour avoir occupé le poste de ministre délégué à la Justice durant la présidence de François Mitterrand.
Depuis ses premiers jusqu’à ses derniers combats, Georges Kiejman, décédé à l’âge de 90 ans le mardi 9 mai, a consacré son énergie à défendre ses clients et ses convictions. Il a notamment été l’avocat du militant Pierre Goldman, accusé d’un double meurtre dans une pharmacie parisienne, et a obtenu son acquittement en 1976. Parmi ses autres affaires importantes figurent l’affaire Malik Oussekine, un jeune étudiant décédé lors d’une manifestation en 1986, et les caricatures du prophète Mahomet dans Charlie Hebdo. Il a également conseillé Mohamed Al-Fayed après l’accident mortel de Lady Di.
Drôle, séduisant, mais provocateur
Ce pénaliste renommé a ensuite été sollicité par le réalisateur Roman Polanski et Liliane Bettencourt, l’ex-propriétaire de L’Oréal. Drôle, séduisant, Georges Kiejman était également provocateur et parfois acerbe lors de ses plaidoiries. Cette personnalité du monde judiciaire n’était pourtant pas vouée à une telle carrière. En effet, fils d’un artisan mort en déportation, il a vécu une enfance humble et a d’abord occupé divers petits emplois. Après plus de 30 ans de carrière, cet avocat a décidé de mettre de côté sa robe pour se tourner vers la politique, devenant ministre délégué à la Justice en 1990. Il était un fervent soutien de François Mitterrand.