Les membres du parti Les Républicains ont révélé dans le « Journal du Dimanche » deux projets de loi concernant l’immigration, dans le but de « reprendre les commandes » sur ce sujet.
« Seule la fermeté peut garantir la paix sociale. » Invitée de 42mag.fr dimanche 21 mai, la secrétaire générale du parti Les Républicains (LR), Annie Genevard, soutient les deux propositions de loi de son parti pour « reprendre le contrôle » sur l’immigration. Présentées dans Le Journal du Dimanche (article réservé aux abonnés), ces propositions incluent notamment la possibilité d’organiser un référendum sur la politique migratoire, le rétablissement du délit de séjour clandestin et l’inscription de l’assimilation dans la Constitution.
Pour la députée du Doubs, la « fermeté » est également nécessaire « pour garantir la soutenabilité de notre modèle d’intégration à la française ». Elle estime que « ces intérêts fondamentaux sont véritablement remis en question » et, par conséquent, « il faut pouvoir nous donner les outils qui nous arment face à un danger dont les Français comprennent bien aujourd’hui l’ampleur ». « On n’entre pas en France comme on le veut », affirme l’élue, ajoutant que « l’intégration des immigrants n’est plus possible ».
« La question, c’est de pouvoir réussir l’intégration des étrangers qui viennent sur notre sol, et si on ne peut plus les intégrer parce qu’ils sont trop nombreux, si le modèle social qui est le nôtre est compromis parce qu’on ne peut pas les accueillir dignement, moi je ne crois pas que l’accueil inconditionnel soit l’expression d’une humanité. » – Annie Genevard, secrétaire générale du parti Les Républicains sur 42mag.fr
Un risque de sanctions de Bruxelles
L’une de ces deux propositions de loi « permettrait, lorsque les fondamentaux de la France sont en jeu, de pouvoir déroger au droit européen et international ». Dans ce cas, Paris pourrait être sanctionné par Bruxelles. « Il faut savoir mesurer son risque », rétorque Annie Genevard, d’autant plus qu' »aujourd’hui, on a une immigration totalement incontrôlée qui est un risque pour la cohésion nationale ».
Les Républicains se défendent de chercher à imiter le Rassemblement national. « On n’est pas subordonnés aux décisions et aux propositions du RN », affirme la responsable du parti. « Nous faisons des propositions puissantes, travaillées, réalistes, à la mesure du problème que connaît notre pays, et efficaces. »