L’augmentation des dettes et la chute de la valeur des actions ont poussé la chaîne de supermarchés à se recentrer sur des domaines clés
Le supermarché français Casino envisage de vendre un certain nombre de ses actifs – dont plus de 100 de ses magasins – pour aider à faire face à la spirale des dettes.
L’ensemble du groupe Casino – qui contrôle également les magasins Franprix et Monoprix aux côtés des supermarchés Casino – fait face à des dettes d’environ 6,4 milliards d’euros, dont près de 4,5 milliards d’euros liés aux activités en France.
Il a annoncé vendredi (26 mai) qu’il entrait dans une « période de conciliation » de quatre mois à la lumière de l’émission, et après avoir demandé temporairement une suspension des actions mardi, a vu sa valeur chuter de près de 10% à la Bourse de Paris.
Depuis le début de l’année, les actions de Caisno ont perdu environ un tiers de leur valeur, créant des problèmes encore plus importants pour le groupe.
Vente prévue de plus d’un milliard d’euros
Malgré les dettes élevées du groupe, un certain nombre de parties étaient intéressées par les actifs de la société, dont Daniel Kretinsky, un actionnaire majeur du club de football West Ham United.
Intermarché a cependant remporté la guerre d’enchères qui a suivi et s’apprête à acheter plus d’une centaine de magasins aux participations françaises de Casino, pour un coût déclaré de 1,15 milliard d’euros.
La taille de la vente signifie qu’elle nécessitera l’approbation préalable des autorités ainsi que des organismes de réglementation des employés.
Si elle est approuvée, la vente se déroulera en deux parties, la première intervenant à la fin de cette année et voyant 600 millions d’euros de bâtiments vendus à Intermarché.
Les 550 millions d’euros d’actifs restants seraient vendus au cours des trois prochaines années, disponibles pour être transférés à la demande d’Intermarché.
L’acquisition des magasins permettrait à la chaîne de supermarchés de « compléter son maillage national », a déclaré vendredi Thierry Cotillard, patron du groupe Les Mousquetaires/Intermarché.
Elle « permettrait à Casino de se recentrer sur ses zones prioritaires », a-t-il ajouté, à savoir les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le groupe Casino emploie environ 200 000 personnes dans le monde – dont un quart en France – et cela pourrait être un coup dur si un nombre important d’employés perdaient leur emploi.