Ils obtiendraient normalement de l’eau des bouches d’incendie, mais la sécheresse les a plutôt amenés à se tourner vers la mer, les lacs et les rivières.
Les pompiers du sud de la France doivent puiser de l’eau dans la mer, les lacs et les rivières, alors que les conditions de sécheresse s’aggravent, a déclaré un haut responsable de la fédération nationale des pompiers.
Eric Florès, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, dit FranceInfo: « Que ce soit dans les Pyrénées-Orientales ou dans d’autres départements, on commence à gérer l’eau comme un stock stratégique.
« Nous commençons à identifier les zones où nous pourrons stocker l’eau, dans les caves coopératives par exemple.
« Normalement, les pompiers utilisent l’eau des bouches d’incendie qui proviennent des châteaux d’eau. Mais comme [this source] doit être préservé […] nous commençons à puiser de l’eau dans la mer, les lacs, les rivières… »
« Les niveaux de sécheresse dans la zone sud sont déjà plus élevés que ceux observés le 31 juillet [in previous years], » il a dit.
Ce manque d’eau dans les Pyrénées-Orientales et ailleurs survient alors que la fréquence des incendies de forêt va s’intensifier.
Il a déclaré que la force « prévoit que cette saison sera vraiment problématique en ce qui concerne l’eau », que ce soit dans les Pyrénées-Orientales ou dans d’autres départements.
M. Florès a ajouté que même si le ministre de l’Intérieur a annoncé des mesures supplémentaires le mois dernier, « on ne sait jamais si elles seront suffisantes ».
Certains campings et parcs aquatiques ont même invité le service local de lutte contre les incendies à puiser l’eau de leurs piscines, et la force a stocké de l’eau dans les réservoirs vides des viticulteurs locaux.
Jean-Pierre Papy, le directeur général des caves Arnaud de Villeneuve, dit à BFMTV: « Nous avons des réservoirs que nous n’utilisons pas, donc s’ils peuvent être utiles, pour vraiment protéger l’environnement, et être utiles pour lutter contre les incendies de forêt, alors c’est vraiment important. »
M. Florès a rappelé que 90% des incendies de forêt sont dus à l’activité humaine et qu’il faut éduquer et rappeler les règles simples qui peuvent prévenir les incendies.
Il a ajouté que l’une des choses les plus importantes que les gens puissent faire pour prévenir les incendies est d’éliminer l’excès de végétation de leur propriété et des terres environnantes. Dans certaines régions, c’est déjà une obligation légale, mais il a rappelé aux gens de le faire même s’ils se trouvent dans des régions qui ne l’exigent pas par la loi.
M. Florès a également déclaré que l’accès à certaines grandes zones de végétation devrait être restreint pour des raisons de sécurité.
« C’est important, dit-il. « Ce sont des choses simples que nous pouvons faire pour nous préparer à un été qui, malheureusement, semble difficile avec la sécheresse actuelle. »
Le département des Pyrénées-Orientales connaît actuellement un niveau de sécheresse historique, et il est en niveau de « crise » (le niveau d’alerte le plus élevé). Son niveau de déficit pluviométrique est actuellement de 60 à 65 % par rapport aux 12 derniers mois, selon les chiffres du gouvernement.
Outre les restrictions d’utilisation de l’eau (pas de lavage de voiture, pas de remplissage des piscines, pas d’arrosage du jardin, et pas d’utilisation de l’eau sauf pour des raisons de santé ou d’hygiène), le département a également mis en place une interdiction temporaire de vente de hors-sol piscines et structures gonflables.
Le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy, a indiqué que des contrôles seront mis en place pour s’assurer que les arrêtés et restrictions sont respectés. Jusqu’à présent, l’interdiction devrait être en place jusqu’au 13 juin.
Les piscines publiques resteront ouvertes, mais toutes les ventes individuelles à domicile ne sont pas autorisées.
M. Furcy a déclaré: «La priorité pour le moment est de partager l’effort collectif pour réaliser des économies d’eau efficaces pour nous permettre de passer l’été car nous sommes confrontés à des temps difficiles.
« Nous sommes dans une sorte d’impasse entre les ressources en eau et les besoins d’ici la fin de l’été. Donc, en priorité, il faut d’abord limiter un certain nombre d’usages afin de sécuriser les usages prioritaires.