Dans une conférence de presse tenue ce lundi, le Ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a présenté un plan d’action complet destiné à endiguer le fléau des violences conjugales qui se répandent dans notre société. Des mesures concrètes ont été évoquées pour renforcer les dispositifs existants et améliorer la prise en charge des victimes. Le gouvernement entend ainsi mettre en place des solutions permettant d’identifier les situations de danger potentiel, de mieux protéger les victimes et d’agir plus vite et plus efficacement en cas de violence. Des moyens financiers supplémentaires ont été également alloués afin de renforcer la lutte contre les violences conjugales et sexistes. Enfin, le garde des Sceaux a rappelé l’importance de la prévention et de l’éducation dès le plus jeune âge pour sensibiliser les générations futures à des comportements respectueux et pacifiques.
À l’intérieur de la maison des femmes de Saint-Denis, une gynécologue obstétricienne et directrice de l’établissement nommée Ghada Hatem s’emploie à aider les femmes victimes de violences en leur offrant un accompagnement médical, social et juridique. La structure dispose d’un bloc opératoire pour des gestes médicaux sous anesthésie locale ou des avortements, ainsi qu’un lieu spécifique pour les policiers afin de recueillir les plaintes des patientes. Au total, près de 200 femmes ont pu dénoncer leur conjoint violent en quatre ans.
L’ouverture d’un pôle dédié aux violences intrafamiliales dans chaque tribunal peut être une mesure efficace pour aider les victimes en leur donnant plus confiance en la justice, selon Ghada Hatem. Cette mesure pourrait donner aux femmes victimes un espoir de traitement plus rapide et plus efficace de leur dossier et une garantie de sécurité plus rapide.
Le garde des Sceaux annonce une série de mesures contre les violences conjugales en se basant sur un rapport parlementaire. Éric Dupond-Moretti propose, entre autres, le déploiement de nouveaux bracelets anti-rapprochement plus performants et la création d’une ordonnance de protection immédiate pour expulser du domicile les conjoints violents en 24 heures.
Il est également nécessaire de débloquer des fonds pour développer des antennes de maisons des femmes selon Ghada Hatem. Le gouvernement s’engage à ouvrir une maison des femmes par département d’ici deux ans. Les nourrices jouent également un rôle essentiel dans ces maisons d’après Bénédicte, nourrice à la maison des femmes de Saint-Denis. Elle estime qu’il faut accélérer le recrutement de personnes pour ces postes car les mamans se sentent plus à l’aise pour parler avec les intervenants sans l’encombrement des enfants.
Par ailleurs, Justine, victime d’humiliations et de coups de son ex-mari, souligne l’importance d’une séparation rapide et d’un accompagnement pour les femmes en souffrance. Les maisons des femmes leur apportent un soutien moral, social et juridique et les aident à réapprendre à accepter leur corps et à se réadapter socialement car elles sont souvent coupées du monde.
Pour conclure, il est essentiel de proposer des mesures efficaces pour aider les victimes de violences conjugales. Les maisons des femmes offrent un accompagnement précieux que ce soit sur le plan médical, social ou juridique. Il est ainsi important que le gouvernement poursuive ses efforts pour aider les femmes en souffrance.