Le leader des députés LR reproche au président de la République de jouer sur deux tableaux en même temps, en diabolisant et banalisant le Rassemblement national, dans le but de favoriser ses objectifs électoraux.
« Le cynisme est assez incroyable. » Mercredi 31 mai, Olivier Marleix, chef des députés Les Républicains (LR), a critiqué le « cynisme » d’Emmanuel Macron, après avoir remis en place Elisabeth Borne concernant ses propos où elle décrivait le Rassemblement national (RN) comme l' »héritier de Pétain ». Lors du Conseil des ministres du mardi 30 mai, le président français avait dit à son Premier ministre qu’il ne fallait pas combattre l’extrême droite « par des arguments moraux », d’après les personnes présentes.
Ce recentrage « est plutôt malvenu de la part du président de la République, qui a quand même été élu et réélu en demandant aux Français de faire barrage à l’extrême droite », a déclaré Olivier Marleix sur Public Sénat. « Sans cette diabolisation, il ne serait pas président de la République », a-t-il ajouté, rappelant qu’Emmanuel Macron avait été élu au second tour en 2017 et 2022 face à Marine Le Pen, avec le soutien des électeurs qui souhaitaient empêcher le RN d’accéder à l’Elysée. « Il a utilisé la diabolisation et maintenant il veut nous faire la banalisation », a-t-il souligné.