Le ministre de la Justice a reçu un nouveau plan de lutte contre les violences intrafamiliales. Le journaliste Philippe Duport analyse les diverses initiatives actuellement mises en place en ce qui concerne la prise en charge de ces violences. Les mesures entreprises ont pour but de protéger les victimes et de prévenir les récidives. Les services médicaux et sociaux sont impliqués pour accompagner les personnes concernées à travers des actions de sensibilisation, des consultations, des suivis psychologiques et des évaluations des risques. La justice, quant à elle, veille à garantir la sécurité des enfants et des membres de la famille victimes en prononçant des mesures telles que des ordonnances de protection ou des placements en centre d’hébergement temporaire. La prévention de ces violences est également un enjeu important, notamment en développant des programmes et des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les médias. En dépit des avancées, la coordination entre les différents acteurs reste encore à améliorer pour offrir une prise en charge globale de ces violences qui touchent de nombreuses foyers.
Le Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, a reçu un plan le 22 mai dernier pour faire face aux violences intrafamiliales. Mais alors, quelles sont les mesures déjà en vigueur pour lutter contre ce fléau ?
Différenciation entre violences conjugales et intrafamiliales
Tout d’abord, il convient de rappeler que les violences conjugales ne sont pas synonymes de violences intrafamiliales. Les premières désignent les violences perpétrées par un conjoint ou un concubin, avec la nécessité d’un déséquilibre et de répétitions. Les violences intrafamiliales, quant à elles, peuvent inclure les enfants, les ascendants, les beaux-parents, les oncles, les tantes, les cousins, etc. Ce type de violence peut même être exercé par un fils envers sa mère.
Diversité des formes de violences
Les violences intrafamiliales peuvent prendre diverses formes : psychologiques, physiques, économiques, sexuelles. Les violences psychologiques peuvent aller de l’humiliation à l’isolement en passant par le bris d’objets, tandis que les violences physiques peuvent comporter des coups, des brûlures ou des morsures. Les violences économiques sont pour leur part caractérisées par le fait de priver sa conjointe de sa carte bancaire, par exemple. Quant aux violences sexuelles, le viol conjugal est une réalité.
Mesures pour éloigner l’auteur des violences
Pour éloigner l’auteur des faits de ses victimes, la plainte est une étape indispensable. Les gendarmes ou les policiers sont obligés de la prendre en compte. Les forces de l’ordre peuvent également considérer l’interruption temporaire de travail, l’ITT, ou encore proposer le port d’un bracelet anti-rapprochement. La distance minimale à respecter est un kilomètre, tandis que la distance maximale ne peut pas excéder les dix kilomètres. Une distance de pré-alerte deux fois supérieure à la distance choisie est également prévue.
Le téléphone grand danger
Le téléphone « grand danger » est également un outil utile pour les victimes de violences intrafamiliales. Il est envisageable de l’utiliser dans les cas où l’auteur des violences est en fuite ou n’a pas été appréhendé. La plateforme à laquelle est rattaché ce téléphone alerte les forces de l’ordre. Pour obtenir de l’aide, les victimes peuvent composer le 3919, un numéro dédié aux violences conjugales, disponible 24h/24. Si les victimes ne sont pas en mesure de parler, elles ont la possibilité d’envoyer un SMS au 114. Pour les victimes en quête d’aide, le 116 006 est également un numéro à disposition, tandis que le 119 est prévu pour signaler des situations d’enfance en danger.