Ce portefeuille, attribué à la cheffe du gouvernement dès son premier mandat quinquennal, a été quelque peu relégué au second plan en raison de la réforme des retraites. Le 22 mai, Elisabeth Borne expose un premier bilan lors d’une présentation au Conseil national de la transition écologique, afin de montrer qu’elle maîtrise parfaitement ce domaine.
On l’avait peut-être légèrement négligé ces derniers mois : Elisabeth Borne a également la responsabilité de la planification écologique. Cette mission a été confiée par Emmanuel Macron avant même sa réélection l’année précédente, et elle est toujours d’actualité, comme le stipule son descriptif de poste.
Cette tâche, assignée à Elisabeth Borne, est d’ailleurs de nouveau une priorité dans son programme des 100 premiers jours. Toutefois, après plusieurs semaines consacrées à la réforme des retraites, « On a un peu laissé de côté la partie planification », reconnaît en souriant un parlementaire auprès de franceinfo. La locataire de Matignon doit d’ailleurs faire un bilan intermédiaire devant le Conseil national de la transition écologique le lundi 22 mai.
Emmanuel Macron pourrait bien revenir sur le devant de la scène
En octobre 2022, la dirigeante du gouvernement avait présenté sa méthode de travail, et depuis… pas grand-chose. « Il faut admettre que c’est peu tangible, c’est un peu un truc soviétique », se justifie un conseiller. Néanmoins, la Première ministre a enchaîné les réunions avec les ministres tels que ceux du logement, de la construction, de l’agriculture… Cependant, depuis janvier, la réforme des retraites a monopolisé l’attention. À Matignon, on admet qu’il est temps de prouver qu’Élisabeth Borne maîtrise vraiment le sujet, avant l’annonce de mesures concrètes en juin.
D’autant plus que récemment, c’est plutôt Emmanuel Macron qui a symbolisé la planification. C’est lui, par exemple, qui a dévoilé le plan sur l’eau fin mars. Le président envisage de faire une nouvelle visite sur le thème de l’écologie cette semaine. Quant à la planification, elle doit aboutir fin juin. Le chef de l’État pourrait bien reprendre les rênes, quitte à éclipser encore une fois sa Première ministre.