La chef du gouvernement a décrit comme étant « périlleuse » la pensée du parti d’extrême-droite, dont elle estime que le triomphe lors de l’élection présidentielle de 2027 est « envisageable ».
La Première ministre française, Élisabeth Borne, a critiqué le parti d’extrême-droite Rassemblement National (RN) lors d’une interview sur Radio J, une station française appartenant à la communauté juive. Elle a déclaré le 28 mai que le parti était l' »héritier de Pétain », en référence au maréchal français qui a collaboré avec les nazis pendant l’occupation de la France lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Selon Élisabeth Borne, il ne faut pas banaliser les idées du Rassemblement National, même si celles-ci ont évolué au fil du temps : « Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse. » Elle a également ajouté qu’elle pense qu’une victoire du RN est « possible » lors de l’élection présidentielle de 2027.
La France insoumise accusée de « faire le jeu de l’extrême droite »
Élisabeth Borne a également réagi au changement de nom du parti, qui a eu lieu en 2018, estimant que cela ne signifie pas pour autant une rupture avec les idées de la formation. « Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines », a déclaré la Première ministre.
La leader du gouvernement a également critiqué Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, leur attribuant « une part de responsabilité » dans la montée de l’extrême droite. « Quand on (le) voit hurler devant des policiers ‘la République c’est moi’, quand on l’entend effectivement vouloir casser, abattre la ‘mauvaise République’, tenir des propos outranciers en permanence », a-t-elle jugé, avant d’accuser les députés LFI de « ne pas jouer le jeu du débat démocratique » à l’Assemblée nationale.
Ni le Rassemblement National ni La France insoumise n’avaient réagi aux attaques de la Première ministre à la date du 29 mai.