Il y a peu de temps, l’autorité gouvernementale a adopté la mesure d’accroître le « bonus réparation », faisant passer cette aide financière de 15 à 45 euros. Toutefois, est-ce réellement avantageux sur un plan pratique, et l’accès à cette subvention est-il possible sur l’ensemble du territoire français ?
Manchita Sissako attendait avec impatience l’arrivée d’un technicien pour réparer sa machine à laver. Après quelques instants d’examen, le spécialiste identifie le problème : un simple bouton. La facture de Manchita s’élève à 84 euros, mais elle est moins élevée qu’elle ne l’aurait été sans les 25 euros d’aide gouvernementale accordée par le dispositif du bonus réparation. Pour bénéficier de cette subvention, la réparation doit être réalisée par une entreprise approuvée par l’État. Pour une entreprise située dans l’Essonne, le bonus réparation représente 3 % de son chiffre d’affaires, ce qui constitue une opportunité pour son propriétaire.
Le montant du bonus doublé en juillet
En l’espace de six mois, 14 000 appareils ont été réparés, principalement des lave-vaisselle, des machines à laver et des téléphones mobiles. Cependant, les objectifs du bonus réparation sont loin d’être atteints : moins de 1 % du budget alloué a été utilisé, principalement en raison du manque de réparateurs agréés. Bien qu’il y en ait beaucoup dans le nord de la France, il est difficile d’en trouver dans des départements tels que la Creuse ou la Lozère. L’aide accordée, d’un montant moyen de 24 euros, serait trop faible. « L’augmentation du coût des réparations ces derniers temps a englouti une partie du bonus« , explique François Carlier, délégué général de l’association CLCV. Le montant du bonus va être doublé à partir du 1er juillet prochain.