Les désagréments tels que les crampes, l’épuisement et les céphalées font partie des signes des menstruations douloureuses. Le vendredi 26 mai, des élus écologistes présentent un projet de loi ayant pour but d’introduire un congé menstruel. Celui-ci autoriserait 13 jours de repos par an, bien que certaines sociétés aient déjà adopté cette mesure avant même l’adoption de la législation.
De bénéficier d’un jour de congé supplémentaire en raison de douleurs menstruelles, tel est le droit dont jouit Jessica Lhez, ébéniste à Labège (Haute-Garonne), si elle en ressent la nécessité. Elle témoigne que cela peut être particulièrement utile dans un métier où l’on passe la journée debout et où l’on doit soulever des charges lourdes, surtout si l’on est fatigué à cause des règles. Ce congé a donné satisfaction au patron, qui souligne qu’en un an d’application, seulement 10 journées ont été posées, sans impact sur la production.
L’Espagne, premier pays européen à l’avoir instauré
Afin d’étendre cette mesure à l’ensemble du territoire, les écologistes ont soumis une proposition de loi. Concrètement, les femmes pourraient bénéficier de 13 jours de congé par an et d’un délai de carence de 100 jours. Cependant, certaines associations s’inquiètent que le congé menstruel dessert les femmes sur le plan professionnel, craignant des discriminations en raison de ce congé mensuel. Violaine de Filippis Abate, porte-parole du mouvement « Osez le féminisme », met en garde contre le risque que les employeurs se méfient de recruter des femmes susceptibles de prendre un congé menstruel tous les mois. La France pourrait néanmoins suivre l’exemple de l’Espagne, qui est le premier pays europeéen à avoir adopté ce dispositif.