Lors de la réunion générale des détenteurs de parts de TotalEnergies, la démarche de la société concernant la question climatique a été acceptée. Cependant, pour Aurélie Trouvé, la députée La France Insoumise du département de Seine-Saint-Denis, cette entreprise internationale est considérée comme étant la « meilleure mondiale en termes d’investissements néfastes pour le climat. »
« Total incarne le monde que nous ne voulons plus », déclare le 26 mai sur Franceinfo la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Aurélie Trouvé. Cela fait suite à l’approbation par les actionnaires de la stratégie climatique de TotalEnergies au cours d’une assemblée générale qui s’est tenue sous la pression des manifestants et du gouvernement. Ils appellent l’entreprise à s’éloigner plus rapidement des énergies fossiles.
Selon Aurélie Trouvé, TotalEnergies est « la multinationale la plus engagée dans les investissements climaticides, notamment en hydrocarbures ».
« C’est une multinationale dont les profits explosent – 20 milliards de résultat net – et qui les investit massivement dans ses projets climaticides plutôt que dans les énergies renouvelables », dénonce Aurélie Trouvé sur Franceinfo.
Alors que la Première ministre soutient que « les militants du climat » présents lors de l’assemblée générale de TotalEnergies étaient « dans leur rôle d’alerter et de dire qu’il faut accélérer », la députée LFI pointe « l’impuissance de ce gouvernement, d’Élisabeth Borne et du ministre de l’Économie Bruno Lemaire, qui disent qu’ils ne peuvent rien faire parce que ce sont les actionnaires qui décident ».
Agir au nom de l’intérêt général
L’élue de La France insoumise conteste cette position de l’exécutif et rappelle que « l’État est censé représenter l’intérêt général et agir notamment sur ces multinationales qui détruisent la planète, qui versent des sommes astronomiques aux grands actionnaires et aux PDG ».
En réponse à ces sommes versées aux actionnaires et aux dirigeants des grandes entreprises, la députée Aurélie Trouvé indique qu’une proposition de loi a été déposée pour « encadrer les revenus dans ces grandes entreprises » afin que « ces revenus ne dépassent pas un écart de 1 à 20, alors qu’ils sont aujourd’hui de 1 à 4 000 ou 5 000 parfois ». Elle plaide également pour « une fiscalité écologique et une régulation forte des investissements de ces multinationales », interdisant à terme « les investissements dans les hydrocarbures ». Aurélie Trouvé dénonce l' »ultralibéralisme de ce gouvernement qui fait croire que l’État ne pourrait pas agir. Il peut agir et il doit agir car il y a urgence ».