L’approbation de la Commission européenne est soumise à l’accomplissement de certaines exigences afin d’assurer une compétition équitable et non biaisée.
Le lundi 15 mai, la Commission européenne a donné son accord pour l’acquisition de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars. Cette décision fait suite à un veto britannique intervenu trois semaines auparavant, qui menace cette transaction. Activision Blizzard est notamment l’éditeur des jeux Call of Duty, World of Warcraft et Candy Crush. La réalisation de cette fusion placerait la nouvelle entité au troisième rang en termes de chiffre d’affaires, derrière Tencent et Sony, le fabricant de la PlayStation.
Cette autorisation est toutefois soumise au respect par Microsoft des mesures présentées par l’entreprise américaine pour assurer la concurrence sur le marché des jeux dématérialisés disponibles en streaming. Selon l’exécutif européen, ces engagements « apportent une réponse complète aux problèmes de concurrence identifiés par la Commission », a déclaré celle-ci dans un communiqué.
La Commission européenne, qui veille sur la concurrence au sein de l’UE, avait lancé en novembre une enquête approfondie sur cette opération. Néanmoins, l’issue du rachat demeure incertaine, car pour la première fois depuis le Brexit dans un dossier d’une telle envergure, Bruxelles et Londres ont adopté des positions divergentes. Le 26 avril, l’autorité britannique de la concurrence (CMA) a fait part de sa décision de bloquer la mégafusion, estimant que les risques pour la concurrence sont trop importants. Microsoft a immédiatement annoncé qu’il ferait appel. L’approbation de Bruxelles devrait fournir des arguments solides à l’entreprise pour contester la décision de la CMA devant le Tribunal d’appel de la concurrence au Royaume-Uni.