A partir de juin 2022, l’ancien ministre des Solidarités est la cible d’une investigation préalable menée par le procureur de Paris pour « tentative de viol », suite à une accusation concernant des événements qui auraient eu lieu au commencement des années 2010. Le parlementaire désire « être interrogé par les autorités judiciaires comme tout autre individu ».
L’immunité parlementaire de Damien Abad, député de l’Ain, a été levée le mercredi 24 mai par le bureau de l’Assemblée nationale. Cela fait suite à sa demande d’être entendu par la justice comme n’importe quel autre citoyen. Les investigations liées aux accusations de viol dont il fait l’objet pourront ainsi se poursuivre. Pour rappel, l’ancien ministre des Solidarités est visé par une enquête préliminaire pour « tentative de viol » depuis presque un an.
Trois femmes accusent Damien Abad de viol, suite à des faits survenus en 2010 et 2011. Suite à ces témoignages et au dépôt d’une plainte, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « tentative de viol ». Les investigations sont confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Damien Abad dément les accusations portées contre lui et affirme que les relations sexuelles qu’il a pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel. Il soutient également qu’il lui est physiquement impossible de commettre les actes décrits. En juillet 2022, le ministre n’est pas reconduit au gouvernement lors d’un remaniement.
Le 17 mai dernier, Damien Abad s’est dit favorable à la levée de son immunité parlementaire et a écrit à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour que le Bureau puisse statuer rapidement sur la demande. La levée de l’immunité ouvre la voie à des mesures coercitives, telles que la garde à vue ou le contrôle judiciaire, qui peuvent désormais concerner l’ancien chef des députés LR, aujourd’hui apparenté au groupe Renaissance et président du groupe d’amitié France-Liban à l’Assemblée nationale.