La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré mercredi qu’elle se prononcera contre tout amendement qui aurait pour conséquence un vote en faveur de l’annulation du report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, commet une « erreur » en bloquant l’examen de la mesure d’abrogation de la retraite à 64 ans, estime Carole Delga, le mercredi 7 juin sur Franceinfo. Selon la présidente socialiste de la région Occitanie, cela signifie qu’ils « refusent le débat » et que « la peur du débat est un très mauvais signe que le gouvernement envoie aux Français qui sont contre la réforme des retraites ».
Interrogée sur le vote d’une proposition de loi pour revenir sur la réforme des retraites, examinée jeudi, Yaël Braun-Pivet se montre catégorique. « Sur ces amendements de rétablissement de l’article 1 [supprimé en commission, et qui prévoit de repasser à 62 ans], je suis très claire : ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée », déclare-t-elle ce mercredi sur BFMTV. « J’applique la règle, rien que la règle », ajoute Yaël Braun-Pivet, une allusion à l’article 40 de la Constitution qui proscrit toute proposition parlementaire créant une charge pour les finances publiques.
Carole Delga, présidente PS de Régions de France, estime qu’il est grave que la représentation nationale ne puisse pas s’exprimer librement, « parce qu’on ne va pas nous vendre la blague que les Français ont approuvé la réforme des retraites en élisant Emmanuel Macron. »
La présidente de Régions de France ne pense pas que « le match » des retraites « est en train de se terminer », comme l’a déclaré mardi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. « La cause que nous défendons, être contre ce projet retraites qui est parfaitement injuste, elle mérite encore d’être défendue », affirme-t-elle. Sous quelle forme ? « Il faut travailler, surtout, et puis aussi manifester », répond-elle, tout en renvoyant à la décision « la semaine prochaine » de l’intersyndicale.
De fait, il faut « continuer à travailler pour une autre réforme des retraites qui pourra s’appliquer plus tard ». « Ce que je prône, c’est que la gauche travaille collectivement à un projet pour 2027 », ajoute Carole Delga. Elle se positionne « clairement » pour « la retraite à 62 ans, avec également une prise en compte de la pénibilité et des carrières fractionnées pour les femmes ».