La responsable du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale réfute les accusations selon lesquelles elle aurait cherché à exploiter l’agression au couteau survenue à Annecy.
Aurore Bergé, qui préside le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et est députée des Yvelines, a déclaré dimanche 11 juin dans Questions politiques diffusé sur France Inter, franceinfo et Le Monde, qu’elle n’avait « aucun problème à reconnaître une maladresse », mais qu’elle ne recevrait pas « de leçons de dignité, ni de l’extrême droite, ni de l’extrême gauche ».
La députée est critiquée depuis jeudi 8 juin. Alors que la proposition de loi Liot était débattue dans l’Hémicycle, Aurore Bergé avait fustigé la « bagarre de chiffonniers » au sein de l’Assemblée nationale. Elle avait ajouté que cela était « complètement déconnecté de l’effroi qui envahit notre pays » peu de temps après l’attaque au couteau à Annecy (Haute-Savoie).
Aurore Bergé a été accusée par les oppositions de politiser et d’utiliser le drame d’Annecy à des fins politiques. « Je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir politisé la situation. Nous avons tous été submergés émotionnellement par une vague d’effroi. On s’est retrouvés dans cet hémicycle qui était de nouveau surchauffé et en proie à l’hystérie. J’ai eu l’impression que nous étions déconnectés de la réalité et j’ai eu l’impression de ne dire rien d’autre que cela », a-t-elle expliqué pour se justifier.
## Harcèlement sur les réseaux sociaux
La présidente du groupe a également été critiquée au sein de ses propres rangs politiques. « Je ne pense pas avoir perdu mon sang-froid », affirme-t-elle. Aurore Bergé « invite » ceux qui la critiquent à prendre sa « place » et « on verra s’ils auraient fait mieux », a-t-elle rétorqué.
« Je n’ai aucun problème à reconnaître une maladresse. Je n’ai pas cherché à me cacher. Si j’ai été mal comprise, c’est que j’étais maladroite. Cependant, je ne vais pas non plus recevoir de leçons de dignité, ni de l’extrême droite, ni de l’extrême gauche », a-t-elle souligné.
Aurore Bergé renvoie les accusations d’instrumentalisation aux extrêmes : « J’ai été la cible d’une sorte de harcèlement en meute sur les réseaux sociaux. En réalité, l’emballement vient des réseaux sociaux. Il est alimenté par des députés de La France insoumise et des députés d’extrême droite qui tweetent presque tous la même chose », a-t-elle accusé.
« Je ne pense pas que l’attitude adoptée par La France insoumise depuis un an soit empreinte d’élégance, de calme, de sérénité ou de dignité », a-t-elle ajouté.